Si rien n’était fait, la facture énergétique des lycées d’Auvergne-Rhône-Alpes bondirait de 45 à 140 M€ entre 2021 et 2023, à cause de la hausse sans précédent des tarifs énergétiques.
La Région, gestionnaire des bâtiments, met 80 M€ sur la table (60 M€ pour les lycées publics, 20 M€ pour les établissements privés) pour faire baisser de 30 % la facture énergétique, c’est-à-dire économiser 50 M€, et « faire de cette contrainte une opportunité », assure son président Laurent Wauquiez.
Le plan se décline à court et moyen terme. Avant la fin de l’année seront mises en place des mesures d’économie : température à 19° dans les classes (10 % d’économies, soit 8 M€ d’économies dès 2023), plus de nettoyage à l’eau chaude, comme en Allemagne (10 %), déploiement d’un million d’ampoules Led (10 à 15 %), généralisation des garanties de performance énergétique dans les contrats, lancement d’une expérimentation avec Schneider sur le déploiement de logiciels de mesure et d’optimisation de la consommation énergétique.
A plus long terme le plan de sobriété énergétique prévoit des rénovations lourdes sur les 27 lycées considérés comme des passoires thermiques (où il faut dépenser plus de 150 kWh au mètre carré), la mise en place d’ombrières photovoltaïques sur l’ensemble des parkings, la généralisation des panneaux solaires sur les toitures, le raccordement systématique des lycées aux réseaux de chaleur proches.
La Région se vante d’être déjà plutôt bonne élève en matière de consommation énergétique, avec une dépense moyenne à 107 kWh/h contre 135 au niveau national. 150 000 m2 de toitures sont déjà photovoltaïques et certains nouveaux établissements (Charles Mérieux à Lyon, Gergovie à Clermont-Ferrand) produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment.

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