Un bac pro en maintenance des matériels en poche, c’est pour échapper au travail en usine que Jérémy Delherce crée son entreprise Atelier DJM (pour Delherce Jérémy Mécanique) à Gilly-sur-Isère en Savoie, en août 2022. Il n’a alors que 20 ans.

Soutenu par Initiative Savoie qui lui accorde un prêt d’honneur de 8 000 euros, il obtient dans la foulée un prêt artisan de 15 000 € de la Banque populaire Aura et de la Chambre de métiers… de quoi se lancer. Très vite, le jeune entrepreneur se taille une solide réputation dans la maintenance et la réparation de matériel agricole et de motoculture, même si sa spécialité reste les groupes électrogènes.

« Ces appareils sont très techniques et réclament des réparations souvent en urgence, sans quoi les personnes n’ont plus d’électricité », confie Jérémy Delherce, qui intervient 24h/24, 7 jours/7 « parce que cette activité me plaît ».

Pour dispenser ses services, il se déplace au volant de son camion atelier. « Lorsque je me rends dans des lieux très isolés comme des refuges de montagne, je dois prendre un hélicoptère », explique le jeune entrepreneur, qui compte parmi ses clients tous les refuges du Mont-Blanc.

L’hiver, pour dépanner les restaurants d’altitude et les agriculteurs dont les fermes sont souvent inaccessibles à cause de la neige, il n’hésite pas à chausser ses skis de rando, trousse à outils sur le dos.

Une activité que Jérémy Delherce veut développer plus encore à l’avenir. « En 2023, les groupes électrogènes représentaient près de 50 % du chiffre d’affaires, qui s’élevait à 300 000 euros, suivis du matériel agricole 30 % et de la motoculture (tronçonneuse, tondeuse…) un peu plus de 20 % », se réjouit le dirigeant d’Atelier DJM, qui ajoute, satisfait : « Et à début juin, je faisais déjà le chiffre de l’an dernier. »

L’entrepreneur, qui emploie un mécanicien, engagera cet été une assistante pour le décharger de l’administratif et prévoit d’embaucher davantage, si la charge de travail, en nette augmentation, le permet.

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Patricia Rey