La nouvelle SAS créée par la Bergerie d’Ayze ambitionne de devenir un acteur national dans le monde du lait de brebis.
L’entreprise fait déjà figure de mouton à cinq pattes dans le paysage agricole haut-savoyard : la Bergerie d’Ayze, comme son nom l’indique, abrite des brebis et non pas des vaches. Créée en 2016 par David Meyer (alors âgé de 26 ans), et sa mère, elle transforme chaque jour le lait de 140 lacaunes. Depuis le premier septembre, la ferme familiale a à nouveau pris un chemin de traverse, en donnant naissance à une nouvelle société, la SAS Les Brebiz.

« L’objectif de cette structure est de développer et vendre des produits au lait de brebis dans toute la France« , explique David Meyer. Les Brebiz, c’est aussi une marque et un logo lancés localement au mois de février, sous lesquels est commercialisée une partie du lait produit à Ayze. « Pour l’instant, la marque Les Brebiz ne s’applique qu’au lait, confirme le presque trentenaire, mais fin septembre, elle concernera aussi des yaourts à boire qui n’existaient pas auparavant et pour lesquels nous avons une forte demande. Dans le courant de l’hiver, le riz au lait sera également vendu sous cette marque. »

Destinée à séduire les grandes et moyennes surfaces, « très demandeuses de lait de brebis« , la marque vise en outre à fédérer d’autres producteurs d’abord dans la région, puis dans toute la France. « Nombre d’éleveurs ne savent pas comment aborder la GMS, explique David Meyer. Nous allons leur proposer de vendre une partie de leur lait sous marque les Brebiz, tout en les accompagnant au démarchage commercial par exemple. En contrepartie, ils nous verseront un pourcentage sur les produits qu’ils auront vendus. » Les Brebiz espère étendre son concept à la Savoie et à l’Isère d’ici la fin de l’année, avant d’aborder la région Auvergne-Rhône-Alpes en 2020, puis le reste de la France.
Pour l’instant, le lait de la ferme d’Ayze est principalement référencé dans les supermarchés Intermarché de Haute-Savoie. La bergerie vend également ses autres produits (yaourts et fromages divers) dans 45 points de vente du département (contre 22 il y a trois ans) et va réaliser un chiffre d’affaires de 200 000 euros en 2019, soit 50 % de plus qu’en 2018, et avec quatre salariés.
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