Quand la BNS empêche le franc de s’envoler
La Banque nationale suisse (BNS) est massivement intervenue en 2020 pour éviter une appréciation trop importante du franc en pleine crise de Covid-19. L’institution a ainsi acquis pour rien moins que 109,7 milliards de francs (MdCHF ; 99,06 Md€) de devises, afin de lutter contre un renchérissement trop important de la monnaie nationale qui aurait pénalisé les exportations helvétiques. À titre de comparaison, la BNS avait acheté pour seulement 13,2 MdCHF de devises étrangères en 2019. Les avoirs à vue détenus par la BNS fin 2020 s’élevaient à 702 MdCHF, contre 590 MdCHF fin 2019. Le franc suisse avait atteint un plancher de 1,0505 franc pour un euro en mai 2020, contre 1,107 franc pour un euro au 26 mars 2021.
2 MdCHF
C’est le montant de l’amende requise contre la banque suisse UBS par le parquet général français, le 22 mars, dans le cadre de son procès en appel pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et démarchage bancaire illégal, qui se tient actuellement à Paris. Les deux avocats généraux ont estimé qu’UBS avait bien envoyé des commerciaux suisses “chasser” illégalement de riches clients français, entre 2004 et 2012, afin de les convaincre de placer leur argent en Suisse, loin des yeux du fisc hexagonal. Ils ont demandé la confirmation de la culpabilité de la banque, qui s’était vu infliger, en première instance, une amende de 3,7 MdCHF (3,34 Md€), la plus lourde peine jamais prononcée en France dans une affaire d’évasion fiscale.
0 commentaires