Bâtiment: cimenter les relations

par | 22 avril 2011

« C’est le bordel! Ça va mal finir! » Et bien, le titre de la conférence animée par José Genon et organisée par la fédération du BTP – juste après son assemblée générale, vendredi 15 avril – est évocateur. Ras-le-bol, les gars du bâtiment? Mais non, ils sont tenaces! Alors rassurez-vous, c’est le bordel, oui, mais de là à dire que ça va mal finir…
De l’inquiétude quand même plane au-dessus des chantiers. « La prudence s’impose pour répondre à la question de savoir comment va le BTP dans l’Ain, prévient Joël Brunet, président de la FBTP du département. On peut toutefois se risquer à dire que 2010 a marqué une légère reprise par rapport à 2009, sans retrouver le niveau de la fin de l’année 2008. L’activité de nos entreprises varie fortement selon leur type de marché. Les marchés privés sont animés par la confiance des différents acteurs, qu’ils soient professionnels ou particuliers. » Le président Brunet déplore cependant « les allers-retours de la fiscalité sur l’investissement locatif et la photovoltaïque ». Du côté des marchés publics, la fédération ne cache pas son inquiétude, « à propos du budget primitif voté par le conseil général, qui réduit ses investissements et les aides apportées aux communes ». Or 50% des entreprises du bâtiment et 75 % des TP vivent de la commande publique, a-t-il rappelé. Sans oublier le combat de la fédération sur le chantier des prix bas et l’aide à la croissance des PME. Didier Ridoret, président de la fédération au niveau national, a quant à lui notamment évoqué le maintien de la TVA à 5,5%, « qui aide à la lutte contre le travail illégal et permet la réalisation de travaux ». Il a par ailleurs réclamé un accord dérogatoire pour sortir le bâtiment de la loi LME et ses fameux délais de paiements. Guillaume Lacroix vice-président du conseil général à rappelé les 136 millions d’investissements portés par les collectivités et le préfet, Philippe Galli, les 1,4% d’habitants en plus qu’il va bien falloir loger… Tout en soulignant les efforts de formations ou en matière d’adaptation aux réglementations thermiques faits par le BTP, « dans une relation constructive ».
Alors, « même si nous sommes clairement dans une révolution industrielle, mieux vaut être caméléon que dinosaure, a décrit José Genon. On voit arriver des femmes dans vos métiers et c’est bénéfique, car là où les hommes construisent des murs, les femmes construisent des ponts. » Et de conclure: « prenez le risque de gagner, plutôt que la certitude de perdre! »

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