Des étudiants de Bourg à l’assaut des routes d’Europe en 205

par | 28 juillet 2022

Deux élèves de master GPLA du campus de Bourg participent avec un ancien camarade de DUT, au huitième Europ’Raid.

Du 30 juillet au 20 août, Célestin Evrard, Xavier Didienne et Stanislas Cadet sont sur les routes d’Europe pour un parcours de 10 000 km à travers 20 pays, parmi 280 équipages, dans le cadre de la huitième édition de l’Europ’Raid, un raid aventure au volant de Peugeot 205. Âgés de 22 et 24 ans, les deux premiers sont étudiants en première année de master GPLA (Gestion de production, logistique et achat) au Campus de Bourg, alternants au sein du service achat de la SNCF. « C’est assez exceptionnel de réussir à conduire ce type de projet, parallèlement à une alternance », observe-t-on d’ailleurs du côté de la fac qui, avec une paire d’équipages ayant participé au 4L Trophy, n’a recensé que trois aventures de ce type, ces dernières années. Le troisième larron, Stanislas, 24 ans également, chef de projet dans l’industrie, est un ancien camarade de DUT Logistique, à Lyon. Car les jeunes gens s’étaient auparavant lancés, il y a deux ans, pour l’édition 2021, reportée pour cause de crise sanitaire. « Nous avions envie de mener un projet en commun pour fêter la fin de nos études », explique Célestin.

Avantage de ce report, l’équipage s’est lancé dans les préparatifs de ce huitième Europ’Raid en détenant déjà la voiture et 80 % d’un budget estimé alors à 7 500 euros et porté à 8 000 pour tenir compte de l’inflation actuelle. Ce budget – qui recouvre banque et assurance, essence, nourriture et pièces mécaniques – a été financé via une cagnotte Leetchi, la vente de caisses de vin en partenariat avec un producteur et, pour moitié environ, par sponsoring. Seuls le bivouac, le repas du soir et la balise GPS sont compris dans les frais de participation.

Gestion de projet et achats

Si le rapport entre ce périple et leurs études ne semble pas évident, le voyage présente toute de même un intérêt, en termes de gestion de projet. « Récolter des fonds, trouver des sponsors, s’occuper de la partie mécanique… C’est un projet complet », souligne Stanislas. « Il a fallu vendre l’aventure à nos partenaires. Et ça, ça fait partie des choses que l’on apprend en cours. Nous avons fait le tour des mécaniciens des environs, demandé des devis, comparé… Cela relève clairement du métier d’acheteur », remarquent par ailleurs ses anciens condisciples. L’un de leurs mécènes, Tony Pièces Auto à Bron, les a notamment pourvus gratuitement en éléments mécaniques pour leur 205. Mise en circulation en 1988, affichant 110 000 km au compteur, celle-ci a été entièrement désossée et remontée, grâce au père de Xavier, mécanicien. Un deuxième ventilateur a, par exemple, été ajouté pour éviter que le véhicule ne chauffe trop, en cette période estivale.

Au-delà de son aspect aventureux, l’Europ’Raid se veut aussi solidaire. Les équipages doivent se charger de 70 kg de matériel scolaire, ludique, pédagogique, sportif ou sanitaire à distribuer dans les pays de l’est, où beaucoup d’enfants n’ont encore pas accès à l’école. Sur ce point, les jeunes gens ont été aidés par la crise sanitaire. « Quand on a lancé la collecte, avec le télétravail, les entreprises avaient de la papeterie en stock », se souviennent-ils. « Pour le reste, nous avons récupéré des équipements auprès d’établissements scolaires proches de chez nous. Et puis, nous avons des profs dans nos trois familles. » On les imagine volontiers séduits par le projet.


20-22

L’Europ’Raid travers 20 pays en 22 jours, soit environ 10 000 km, pour apporter 70 kg de matériels scolaires dans les pays de l’est.


Sébastien Jacquart

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