Il y a quelques jours, le Courrier Economie recevait les représentants des principaux syndicats salariés et patronaux dans le cadre de sa traditionnelle table ronde de rentrée sociale. Sans dévoiler le contenu des échanges (à retrouver page 6 et 7 de ce numéro), je peux, sans trahir aucun secret, indiquer que les échanges furent davantage chargés de reproches que de volontarisme, chacun défendant logiquement ses positions politiques, idéologiques, catégorielles…
Sans surprise, les salariés veulent avant tout regagner du pouvoir d’achat quand les chefs d’entreprises voudraient voir leurs charges diminuer. En revanche, chacune des deux catégories justifie son discours par la volonté de voir notre pays renouer avec la croissance économique et l’emploi : la baisse des charges permettrait un gain de compétitivité et l’amélioration du pouvoir d’achat relancerait la consommation…
Au delà d’une certaine animosité se dessine donc une envie commune : le renouveau de l’industrie française !
Avec le même consensus qu’au sein de la classe politique, aucun syndicat ne semble en effet contester que le retour du « made in France » constituerait le moyen le plus fiable de sortir de la crise.
Las, les hommes politiques comme les syndicats semblent bien impuissants à relancer seuls la machine, face à une mondialisation qui a depuis trop longtemps changé les règles du jeu. Il revient désormais à chacun, à défaut d’assumer sa part de responsabilité, tout du moins d’aider à faire renaître notre industrie par les bons choix de consommation.
En d’autre termes, on peut bien voter communiste ou Front National, critiquer Hollande ou Sarkozy, et même pisser dans un violon, rien n’y fera si on ne décide pas dans un élan national de privilégier la production hexagonale. Acceptons de payer plus cher pour garantir une origine française et relancer ainsi nos usines qui procureront emplois et hausse du pouvoir d’achat.
Mais la démarche impose d’aller jusqu’au bout : choisissons une Toyota fabriquée en France plutôt qu’une Peugeot assemblée en Pologne. Les industriels aussi doivent jouer le jeu de la relocalisation.
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