Le marché de l’immobilier a connu une hausse spectaculaire dans les années 2000, avec des évolutions de prix qui ont souvent atteint 50%, 100%, voire davantage en fonction du type de biens et de son emplacement. Aujourd’hui, le ticket d’entrée est donc très haut sur les achats immobiliers. Pourtant, les prix continuent encore de grimper sur certains produits, malgré une conjoncture devenue très difficile.
Le foncier notamment semble ne pas vouloir s’arrêter de monter, avec des terrains qui commencent à se faire rares dans certaines collectivités, y compris sur notre département dans les secteurs de la Côtière ou de Bourg-en-Bresse. Il faut dire que la maison neuve est largement plébiscitée par les Français qui, pour 57 % d’entre eux (et même 63% chez les moins de 35 ans) la décrivent comme l’habitation idéale, dont les principaux atouts seraient une meilleure performance énergétique et des aménagements plus fonctionnels. En temps de crise, le pratique l’emporte sur l’esthétique et les maisons de caractère n’ont plus forcément la cote.
Malheureusement, les revenus des ménages n’ont pas connu la même courbe ascendante que le marché de l’immobilier. Le taux de chômage continue de grimper. Les banques, elles, sont de plus en plus intransigeantes dans leurs conditions de prêt : obligation de CDI et de revenus réguliers, limite d’endettement à 35% des revenus mensuels, constituent autant de frein à l’acquisition du bien désiré.
Pour toutes ces raisons, de plus en plus de Français connaissent des difficultés pour acheter. Le nombre de dossiers de financement ouvert par des primo-accédants a chuté d’un tiers en seulement trois ans. Et 16 % d’acquéreurs potentiels auraient déjà renoncé à leur projet en raison de tarifs trop élevés. Les plus aisés, quant à eux, sont découragés par le durcissement de la fiscalité telle que la récente réforme sur la plus-value immobilière qui freine les achats d’investissement.
L’augmentation annoncée des droits de mutation en 2014 ne devrait pas arranger la situation…
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