Notre pays vit actuellement une période ambivalente. En effet, alors que la France retrouve, à grand pas, toute sa puissance outremer, jusqu’à être décrite par le célèbre magazine américain d’information Newsweek comme « le leader du monde libre », en raison de sa détermination à combattre l’ennemi islamiste, la même nation peine de plus en plus à remettre de l’ordre dans ses problèmes intérieurs.
Ainsi, alors que François Hollande est accueilli en héros par le peuple Malien, ses interventions sur le sol français sont régulièrement le théâtre de contestations, face à la fermeture croissante de sites industriels et la poursuite de la politique d’austérité qui pénalise le pouvoir d’achat de chacun.
Sur le plan national, le Président vient même de perdre une bataille importante en renonçant à son objectif de ramener le déficit budgétaire à 3%, réduisant considérablement sa crédibilité. Et la perspective de nouvelles hausses d’impôt devrait encore alimenter la grogne.
Ce dont la France a véritablement besoin, c’est de retrouver la confiance à travers une ligne directrice clairement orientée vers la compétitivité et la réindustrialisation pour redonner un avenir économique au pays. Adieu l’austérité qui interdit toute relance économique ; bienvenue à une politique combative et ambitieuse, capable de fédérer dans un véritable élan d’optimisme.
Outre-Atlantique, c’est ce que vient de faire Barack Obama en s’engageant à « ranimer la flamme » et en lançant un énorme programme d’investissement en faveur de l’industrie américaine, passant par une réduction massive de charges, un accès facilité aux entrepreneurs et chercheurs étrangers, des aides importantes au développement des industries de demain …
Bien sûr la France n’a pas la même capacité que les États-Unis à faire tourner sa planche à billets. Mais il est sans doute possible de déplacer quelques blocs budgétaires au profit des entreprises et de l’emploi en prenant, pour une fois, réellement exemple sur ce que l’Allemagne a de meilleur : un fonctionnement rationalisé des services de l’État.
0 commentaires