L’espoir d’un Festival Berlioz et d’une programmation ensoleillés autour des “Méditerranées musicales” prédominait. Toutes les solutions possibles ont été imaginées pour un maintien, mais son report est inévitable.
L’édition 2020 était programmée sur la période du 18 au 30 août, à La Côte-Saint-André. De Béatrice et Benedict à L’Enfance du Christ, en passant par Harold en Italie et Les Troyens à Carthage, tout était prêt pour emmener le public, avec Berlioz, sur Les Méditerranées musicales. Mais l’évolution de la pandémie a, peu à peu, réduit cet espoir, “sapant” les accommodements et la bonne volonté des organisateurs.
Il s’agit d’une décision relative à l’interdiction des festivals de plus de 5000 personnes. Une contrainte avec le succès grandissant du Festival Berlioz qui a enregistré 37880 spectateurs en 2019.
Chacun doit contribuer à la sécurité sanitaire du public, des 1400 artistes, 500 musiciens amateurs, des 170 bénévoles et de l’ensemble des équipes.
Des lendemains qui chantent
Cet été, la musique de Berlioz ne résonnera donc pas en Isère, à La Côte-Saint-André. Hélas, hélas dirons les mélomanes ! Cependant, les organisateurs vous donnent d’ores et déjà rendez-vous en août 2021. D’ici là, ils continuent, malgré tout à croire en leur métier et à construire, avec les artistes, le plus beau Festival Berlioz jamais imaginé.
Les organisateurs l’affirment, ils feront tout pour accompagner les artistes, les techniciens et tous les professionnels qui font vivre et vibrer le Festival Berlioz. Toutes et tous s’organisent pour préparer des lendemains qui chantent.
« Nous avons longtemps pensé que nous maintiendrions tout de même notre rendez-vous estival, l’adaptant au fur et à mesure des consignes et contraintes, repoussant l’annonce de la programmation et l’ouverture de la billetterie, modifiant l’affiche, repensant les lieux et acceptant même de changer telle œuvre pour telle autre, comme Un Bal masqué de Verdi, pour une soirée à thème qui aurait rappelé le respect de Berlioz pour le maître italien, et se serait gentiment moquée des masques qui nous sont imposés. Mais tout cela n’a pas suffi… » martèle Bruno Messina, directeur général et artistique du Festival Berlioz, et directeur de l’Agence Iséroise de Diffusion Artistique (Aïda).
Un acteur majeur de l’économie
Les organisateurs ont une pensée à leurs partenaires publics et privés, aux entreprises prestataires et mécènes, et à tous les acteurs locaux de l’accueil et du tourisme. Toutes ces personnes qui participent, chaque année, à la réussite de ce temps fort de la vie économique locale, départementale et régionale. « Car la culture n’est pas seulement un facteur de plaisir, de sociabilité, de progrès et d’élévation de l’esprit, mais aussi un acteur majeur de l’économie du pays » souligne Bruno Messina.
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Par Carole Muet
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