Le site, vacant depuis juillet 2022, va se transformer en une trentaine de logements alliant à la fois histoire et modernité.
« Nous nous sommes fixés des objectifs assez ambitieux concernant le logement et la reconquête de bâtiments désaffectés. Dans ce cadre, il y a eu plusieurs mutations dont certaines portées par l’investisseur privé Jouvent, sur l’ancienne prison et désormais sur l’ancien tribunal. La Ville, quant à elle, détient l’ancien conservatoire, que nous avons associé au centre Thérèse Sommier, pour lancer un appel à projet global. Les opérateurs avaient la possibilité de répondre soit sur l’un des bâtiments, soit sur les deux. Force est de constater que sur le centre Thérèse sommier, le compte n’y est pas (lire ci-dessous) », explique Claudie Saint-André, adjointe déléguée à l’Urbanisme et Aménagement à la mairie de Bourg-en-Bresse, le 12 février.
L’ancien conservatoire, situé au 11 rue du Palais et vacant depuis juillet 2022, a en revanche trouvé preneur. La vente a été actée lors du conseil municipal du 5 février en faveur du groupe Édouard Denis, à 500 000 €, à condition que 50 % des futurs logements soient précommercialisés.
Entre modernité et patrimoine
Pour préserver l’aspect patrimonial du bâtiment, la commune a choisi d’être souple sur la programmation urbaine pour ne pas créer trop de contraintes aux porteurs de projet.
« Avant d’être un conservatoire de musique, la bâtisse a été un hôtel particulier. Dans sa configuration intérieure, nous sommes typiquement sur du logement. Aussi nous avons décidé de demeurer dans cet esprit », complète Cédric Thomas, architecte associé du cabinet d’architecture Jacques Gerbe, en charge du programme.
Ainsi, ce sera un projet résidentiel, composé de 29 logements dont 16 T1, neuf T2 et quatre T3. Sur les quelque 1 100 m² répartis sur quatre niveaux, le patrimoine et la modernité se côtoieront. Cheminée, moulures, hauteur de plafond et autres éléments du XIXe siècle seront préservés, mais des balcons seront ajoutés. Les cours intérieures seront végétalisées pour créer des îlots de fraîcheurs.
Les habitants pourront déterminer ensemble l’usage d’une salle commune. Ils auront également à disposition un espace de stockage commun ainsi qu’un local à vélos et à poussettes. Enfin, l’ancien accès pompier va être transformé en accès deux roues pour que les modes doux en provenance du centre puissent arriver directement au cœur du projet. Les travaux devraient débuter au deuxième trimestre 2025.
Un bâtiment complexe
Le centre Thérèse Sommier, de 900 m², est plus ancien et comporte des éléments datant du Moyen-Âge. « C’est un bâtiment remarquable, notamment avec son escalier monumental à l’intérieur. Nous avons tenté de faire des logements, mais la configuration est telle que ce n’est financièrement pas envisageable », explique Cédric Thomas, architecte du cabinet Jacques Gerbe & Associés.
« Le lieu est complexe. L’appel à projets n’ayant pas abouti, nous essayons de réaliser des projections pour envisager la meilleure solution possible. Peut-être un projet mixte », complète Claudie Saint-André, adjointe au maire.

Joséphine Jossermoz
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