Sous le pinceau de Laurianne Mailland, les montagnes sont plus vraies que nature. Seules les courbes de niveau prennent leurs aises.
Trélod, Banc Plat, le Mont Charvin et encore le Trélod. Dans le salon rumillien de Laurianne Mailland, les murs racontent des histoires. Celles qui ont vu la jeune femme de 45 ans gravir les pentes de ces sommets à la mi-saison, bivouaquer à leurs sommets, saisir en photo, au petit matin ou à la faveur du crépuscule, la lumière d’un instant qui les magnifiera sous ses pinceaux. Devenues tableaux, les montagnes sidèrent par leur réalisme. Elles s’imposent avec force, écrasantes, tellement proches, tellement vraies. A portée de chaussures.

« Je reproduis très fidèlement mes photos, confirme-t-elle. Pour cela, je les projette au vidéoprojecteur sur la toile pour dessiner. » C’est ensuite par la mise en couleurs et en volumes que la magie opère. Adepte des ciels nuageux, des pentes à demi-enneigées, des tons bruns, blancs, bleus, elle travaille les nuances en superposant les couches.
« C’est un travail épuisant qui demande beaucoup d’attention et qui nécessite énormément de temps. » Une centaine d’heures en moyenne pour son format favori de 116 par 80 centimètres.
« J’y passe mes week-ends de mauvais temps, lorsque je ne peux pas randonner ! », sourit cette professeure des écoles qui a découvert les plaisirs de la marche en montagne sur le tard et qui, depuis, lui consacre le plus de temps possible. Notamment dans le massif des Bauges. « C’est, de loin, mon lieu de balade favori. Et je suis fan du Trélod ! ».

Après avoir réalisé une dizaine de toiles hyper réalistes, Laurianne Mailland s’oriente vers un autre chemin. A ses tableaux toujours très fidèles au paysage, elle ajoute des éléments cartographiques. Des courbes de niveau, des tracés de sentiers tels qu’ils apparaissent sur les cartes IGN, des voies d’escalade comme elles sont figurées sur les topos…
« J’aime la cartographie, je prépare toujours mes randonnées en amont. Et j’adore le graphisme des courbes de niveau. » Cette fois pourtant, la peintre s’autorise la fantaisie avec des courbes de niveau totalement imaginaires ne reflétant pas la réalité du terrain. Comme pour mieux nous faire perdre nos repères.
Une partie des travaux de Laurianne Mailland sont visibles sur sa page Facebook.

Bonjour, heureuse découverte en feuilletant notre presse locale .
très intéressée par vos oeuvres, je souhaiterais connaitre un lieu de prochaine exposition.
à vous lire, salutations.