L’effondrement rocheux de l’Eiger est dû au changement climatique, affirment les experts. Le réchauffement global a pour conséquence d’augmenter la probabilité d’autres effondrements rocheux dans les Alpes. Le WWF exige des mesures efficaces de protection du climat.
Un avenir pessimiste si rien n’est entrepris
«Les effondrements rocheux vont se multiplier si nous ne parvenons pas à juguler le réchauffement climatique global», pronostique Adrian Stiefel, directeur du programme Climat et Energie au WWF Suisse. «Les politiciens sont au pied du mur.» Si rien n’est entrepris, Adrian Stiefel et d’autres spécialistes voient l’avenir avec pessimisme. Ils prévoient un recul des glaciers de 80% si les températures moyennes estivales dans les Alpes suisses augmentent de 3 degrés dans le siècle à venir. Ce qui remettrait sensiblement en cause l’équilibre du massif alpin.
Le cervin, déjà, en 2003..
Le 15 juillet 2003, l’effondrement de 1000 mètres cubes de roche du Cervin avait déjà montré les conséquences que pouvait avoir le réchauffement climatique. Explication: la canicule de l’été 2003 avait fait fondre entre 5 et 10% du permafrost des Alpes suisses. Le permafrost est l’un des facteurs de stabilité des masses rocheuses. S’il fond, c’est un élément de cohésion qui s’en va. Et l’eau qui coule s’accumule dans les fissures de la roche, entraînant des tensions pouvant provoquer des fissures. C’est ce qui s’est passé à l’Eiger. La faille, observée lors des analyses, s’est agrandie sous l’effet de la pression de l’eau jusqu’aux limites de la résistance de la roche, qui a fini par céder et se détacher.
Personne de contact: Pierrette Rey, responsable de la communication pour la Suisse romande, WWF Suisse, 079 662 47 45; e-mail : pierrette.rey@wwf.ch
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L’Eiger, victime du réchauffement climatique
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