Macron ou l'emploi ?

par | 04 février 2015

Au moins sur le front de l’emploi, François Hollande sait que ses promesses ne pourront être tenues. Loin d’avoir inversé la courbe, il doit au contraire faire face à un taux de chômage record, représentant désormais plus de 10% de la population active et en augmentation de plus de 20% depuis son élection. Aux derniers recensements, près de 3,5 millions de Français seraient en recherche d’emploi dont 25 263 personnes pour notre seul département, pourtant un des plus épargnés du pays.

Et le récent échec, le 22 janvier, de la négociation entre les syndicats pour une modernisation du dialogue social montre que les tensions sont extrêmes entre salariat et patronat, malgré le besoin impérieux de trouver d’inévitables compromis pour relancer l’embauche.

L’actuel débat sur le projet de loi Macron arrive donc à point nommé pour apporter de nouvelles solutions. En effet, cette loi devrait théoriquement marquer un véritable tournant dans la politique de la France, en inscrivant la gauche dans une position sociale-libérale plus adaptée aux contraintes économiques modernes et en apportant un véritable soutien aux entreprises en vue du retour de la croissance et du plein emploi. C’est en tout cas ce que l’on en espérait !

Hélas, une fois encore, le rouleau compresseur politique aura fait son oeuvre. Et celui qui, à son entrée au gouvernement, prônait le retour aux 39 heures, devrait finalement accoucher d’une loi dont les grandes lignes semblent tracées pour ne pas bousculer les différents dogmes propres à chaque idéologie politique, et auxquels chaque prétendant doit obligatoirement se conformer pour pouvoir exister. Les principales mesures sont donc d’ores et déjà connues et notre relance économique dépendra désormais d’une ouverture dominicale à temps partiel des commerces sur autorisation municipale, de la création de quelques lignes de cars supplémentaires censés doper la mobilité des travailleurs non qualifiés, et la déréglementation des professions juridiques qui aboutira inévitablement à des licenciements et à une moindre qualité de services.

Pourtant Emmanuel Macron et l’ensemble de la classe politique française ne peuvent ignorer les véritables solutions de sortie de crise. Elles se nomment allègement de charges sociales, formation-reconversion, augmentation du temps de travail… Il serait temps d’élaborer nos lois en fonction de nécessités plutôt que d’idéologie.

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