Il s’en est fallu de peu pour que ces vacances d’hiver se transforment en une période de désespoir pour de nombreux skieurs amateurs comme pour les professionnels du tourisme de la région.
Heureusement, la neige s’est finalement décidée à tomber, recouvrant abondamment de son manteau blanc les différents massifs rhônalpins et redonnant le sourire tant aux vacanciers qu’aux saisonniers. Dans l’Ain notamment, ces derniers s’avouaient largement inquiets face à l’absence cruelle de neige durant tout le mois de janvier, et le peu de solutions de remplacement proposées par les acteurs publics, face à une situation tendant à devenir chronique au fil des années.
Mais à qui reprocher ce manque d’enneigement ? Quelles sont les causes réelles de ce changement climatique ? Les températures largement supérieures à la moyenne relevées sur ce début d’année semblent pouvoir être imputées à la présence d’un anticyclone solidement installé au nord de notre pays, tout comme au retour du phénomène El Nino sur le plan international. Mais au delà de ces spécificités météorologiques, les records de température ne cessent de se multiplier à l’échelle planétaire, pour des raisons beaucoup moins naturelles. En seulement quatre ans, trois records historiques de chaleur ont été battus en France, et 2015 s’inscrirait même comme l’année la plus chaude enregistrée au niveau planétaire depuis 1880…
Si l’on admet que l’activité humaine est la principale responsable de ce dérèglement climatique, alors il est temps de se mettre véritablement à la recherche de solutions. Et en ce sens, les conclusions de la COP21, en décembre dernier, ont constitué une réelle avancée, avec l’engagement des 195 pays participants de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, dans l’espoir de limiter le réchauffement planétaire à 1.5 degré Celsius. Parmi eux, de grandes nations comme la Chine ou les Etats-Unis ont ratifié cet accord qui prévoit principalement d’abandonner progressivement nos ressources fossiles (charbon, pétrole…) au profit d’énergies renouvelables.
Pourtant, l’accord ne prévoit pas précisément de plan de réalisation, alors comment chaque pays gérera-t-il ce changement ? Barak Obama a déjà largement pris position sur le sujet, à travers des discours forts, mais aussi par des actes, en limitant immédiatement les autorisations de production de charbon. Le premier ministre chinois a également annoncé vouloir suivre la même voie.
Tout irait bien si… le cours du pétrole n’était tombé aussi bas. Sous l’impulsion de l’Arabie Saoudite, le prix du baril n’a cessé de chuter au cours des derniers mois, jusqu’à atteindre 30 dollars. Difficile pour des pays émergents de résister à la tentation : l’énergie bon marché reste aujourd’hui un moyen efficace pour développer son industrie et soutenir son économie à court terme. Cette nouvelle donne pourrait donc réduire à néant tous les efforts déjà entrepris, mais aussi mettre un terme à de nombreux projets d’innovation.
On savait le pétrole mauvais pour notre environnement. Et s’il s’avérait aussi néfaste à l’économie de demain ? Pour la première fois, l’effondrement du prix de l’or noir n’apparait pas forcement comme une bonne nouvelle sur l’échiquier géopolitique mondial. Un signe supplémentaire d’un monde en pleine mutation !
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