Malgré la politique d’aide à la compétitivité des entreprises, la création de pôles d’excellence et le soutien à l’innovation, le principal secteur de recherche en France reste la recherche…d’emploi.
Le climat demeure invariablement le même : les fermetures d’usines se multiplient, à l’instar des récentes annonces de Goodyear et de Peugeot. Ainsi, en 2012, ce sont 266 fermetures de sites industriels qui ont été recensés (42% de plus que l’année précédente) portant le total à 1087 depuis le début de la crise en 2009.
Avec une moyenne de quelque 70 salariés licenciés par fermeture, les conséquences sur l’emploi sont dramatiques. Le nombre de chômeurs a augmenté de 10% en 2012, dépassant la barre symbolique des trois millions. Et de nombreuses régions jusque-là préservées semblent aujourd’hui victimes d’un effet de rattrapage.
Notre département ne fait malheureusement pas exception. Et si notre taux de chômage fait toujours des envieux à 7,2%, il connaît en revanche une progression de 12% en 2012, largement supérieure à la moyenne nationale. Le nombre de demandeurs d’emploi dans l’Ain avoisine désormais, et pour la première fois, les 35 000.
Le paradoxe est que certains secteurs industriels largement représentés sur notre département continue pourtant de recruter, principalement dans la métallurgie ou la plasturgie. D’autres métiers font également état de difficultés à recruter, comme les métiers de bouche et de restauration, les services à la personne…
Au-delà des fermetures d’usines, ce constat met en évidence un autre phénomène : le dysfonctionnement de la mise en relation entre demandeurs d’emplois et entreprises. Les offres de formation sont inadaptées, les services d’aide au retour à l’emploi sont dépassées, les mécanismes d’indemnisation du chômage sont mal orientés.
L’Etat souhaite faire de la lutte contre le chômage sa priorité, mais la remise à plat de toutes ces institutions nécessite un courage qui va bien au-delà de la démagogie
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