La conserverie solidaire J’aime Boc’oh, basée à Cognin, valorise les fruits et légumes disqualifiés en confitures et tartinades. Mais elle a diversifié ses activités, toujours au service de l’anti‑gaspi et du zéro déchet.
alexia bontron
Depuis sa création en 2016 par Baptiste Bourdeau, J’aime Boc’oh a fait un bout de chemin. Elle propose, depuis l’été 2020, un service traiteur qualifié de « zéro déchet et anti-gaspi ». « Pourquoi ? Il restait de quoi valoriser la récupération dans notre collecte de produits, soit parce qu’il y en a trop, soit parce qu’il y a des fruits et légumes plus difficiles à accommoder, auxquels nous n’avons pas trouvé de recettes pour en faire des bocaux », explique Jolène de Laporte, en charge du développement commercial.
L’entreprise, qui emploie des personnes en insertion (une cinquantaine depuis 2016), s’est aperçue qu’il y avait une vraie demande. « Les personnes que l’on accueille ont souvent déjà eu une expérience dans les métiers de bouche, cela nous tenait à cœur de proposer ce genre d’accompagnement », détaille Jolène de Laporte. Que ce soit pour des événements privés ou pour des déjeuners d’affaires, J’aime Boc’Oh propose des formules, bouchées ou buffets (végétariens ou carnés) sur demande. « Nous avons régalé 1 200 bouches depuis le début 2021 », sourit la responsable commerciale.
50 tonnes de produits sauvées par an
Au sein de sa boutique à Cognin (Savoie), la conserverie solidaire peut se targuer d’être un maillon de l’économie circulaire locale. « On sauve 50 tonnes de produits par an, issues des GMS [ndlr : grandes et moyennes surfaces] ou des surplus de production des agriculteurs. Soit plus de 200 tonnes de fruits et légumes sauvés depuis nos débuts, et 250 000 bocaux fabriqués ! », annonce fièrement Jolène de Laporte.
En plus de la fabrication de bocaux et du traiteur, l’entreprise propose des cadeaux d’affaires et « du travail à façon », un service qu’elle offre aux producteurs locaux souhaitant sauver leur surproduction ou leurs produits abîmés : « Nous leur fabriquons les recettes et eux repartent avec leurs bocaux. »
Distribuée dans une quinzaine de GMS, ainsi que dans des épiceries locales et bio, J’aime Boc’oh (6 salariés,18 emplois d’insertion) a réalisé 240 000 euros de chiffre d’affaires en 2020, en progression de 30 %.
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