Finalement, nous avons encore traversé 2012 sans trop d’encombres, même si les risques furent nombreux. Au cours de ces dernières semaines seulement, nous avons échappé à la fin du monde programmée le 21 décembre dernier, au délabrement irréversible de notre corps par ingestion de quantité peu recommandable de corps gras, et à la banqueroute personnelle, après nous être lancé à corps perdu dans une course aux cadeaux arbitrée par un Père Noël plus mercantile que sentimentaliste.
Mais les épreuves sont elles terminées pour autant ? Que nous réserve 2013 ?
Les plus optimistes pourront toujours se rattacher aux propos du premier ministre Jean Marc Ayrault qui affirmait, il y a quelques jours, maintenir ses prévisions de croissance (+0,8%) et de déficit public (3% du PIB) pour la France.
Malheureusement, une analyse critique de la situation et l’écoute de quelques économistes laissent penser que tout ne sera pas si facile. En effet, l’activité stagne en France de façon prolongée, pénalisée par la compétitivité internationale, le cours de l’euro, le resserrement du crédit, la hausse des matières premières… Et les nombreuses ponctions fiscales supplémentaires que souhaite nous faire subir le gouvernement dans son projet de loi de finances 2013 n’incitent pas à la pensée positive. De fait, les entreprises anticipent déjà une année difficile et réduisent leurs prévisions d’investissement et d’embauche. La consommation des ménages reste orientée à la baisse. Bref, la spirale semble bel et bien infernale.
Le Fonds Monétaire International lui-même confirme cette situation et met en garde notre pays contre des « risques de dégradation » pour 2013, tout comme l’INSEE qui prévoit une année sans élan de croissance.
Il faut donc s’y résoudre. Les prévisions pour 2013 ne sont guère encourageantes et les PME ne devront compter que sur leur capacité d’adaptation pour traverser cette zone de turbulence annoncée.
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