Le groupe pharmaceutique veut se séparer de ses deux sites de sous-traitance, dont celui de Saint-Julien-en-Genevois, pour se concentrer sur le lancement de nouveaux traitements contre le cancer.
Réactualisé le 9 avril. Pierre Fabre, n°2 mondial des laboratoires dans le domaine de la dermo-cosmétique et 2e groupe pharmaceutique privé français, annonce ce mercredi 8 avril être entré en négociation exclusive avec le groupe industriel Fareva pour la cession de son unité de production d’anticorps monoclonaux de Saint-Julien-en-Genevois, qui emploie 30 salariés. « Ce projet de vente n’inclut pas le centre de recherche en oncologie (CIPF, 100 collaborateurs) situé à proximité, qui est l’un de nos deux principaux centres de recherche avec celui de Toulouse », souligne Marc Alias, le porte-parole de Pierre Fabre. Un second site, Aquitaine Pharma International à Idron près de Pau (Pyrénées-Atlantiques), spécialisé lui dans la fabrication de produits anticancéreux injectables à 95 % pour d’autres laboratoires, fait aussi partie de la cession. L’ensemble concerne 231 salariés, dont la reprise constituera l’un des points forts de la négociation (Ndlr, (le groupe n’a pas souhaité communiquer sur les chiffres d’affaire de ses deux sites). En procédant de la sorte, Pierre Fabre confirme sa volonté de fabriquer à 100 % pour le groupe, et non plus pour le compte de tiers, et d’investir à l’avenir dans ses propres médicaments en oncologie.
« Nous allons accélérer la R&D et la commercialisation de nouveaux traitements très innovants, notamment dans le cancer de la peau en partenariat avec une société américaine », explique Marc Alias, relevant au passage le coût important de la recherche.
Ses deux autres activités, la dermatologie et la dermo-cosmétique, feront également l’objet de développements. Les salariés ont été informés de l’opération aujourd’hui, mercredi. Si le montant de la transaction n’a pas été dévoilé, un accord de cession devrait intervenir d’ici cet été.
Pour rappel, Pierre Fabre (siège à Castres dans le Tarn), détenu à 86 % par la Fondation éponyme, affiche un chiffre d’affaires de 2,4 milliards d’euros avec 11 000 collaborateurs répartis dans ses filiales et bureaux présents dans 45 pays. Ses produits sont distribués dans plus de 130 pays. S’agissant de Fareva, le groupe familial créé en 1990 par Bernard Fraisse est un acteur mondial de la sous-traitance de produits pharmaceutiques, cosmétiques, make-up, industriels et ménager. Implanté au Luxembourg, il emploie 12 000 collaborateurs et totalise 39 sites de production (dont neuf en France) dans le monde. En 2019, ses revenus atteignent 1,8 milliard d’euros.
Par Patricia Rey
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