So Ride Wear (vêtements éco-conçus) et Optimergo (analyse d’efforts musculaires) : elles créent, elles innovent

par | 21 août 2020

Fabienne Petetin (So Ride Wear) et Alexane Vidalie (Optimergo) ont chacune franchi un cap : celui de l’innovation et de l’entrepreneuriat. Et le sport pour dénominateur commun.

Fabienne Petetin / So Ride Wear : des vêtements de sport respectueux de l’environnement

Pour réaliser les maillots dont elle rêvait, Fabienne Petetin a beaucoup travaillé sur leur coupe et surtout sur leur matière : elle utilise du Tencel (une matière à base de bois, qui est compostable) qu’elle trouve au Danemark, et du coton bio.

Auparavant assistante dentaire, Fabienne Petetin entame sa reconversion en 2018 et se lance dans une formation de couture. Passionnée de montagne et de vélo, la Savoyarde se met à fabriquer des vêtements pour sa famille. Le déclic a lieu en 2019 : elle décide de créer son entreprise de vêtements de sport, So Ride Wear (soridewear.com). Elle intègre trois pépinières, dont l’incubateur de Savoie Technolac, et fait partie des six lauréats du French Tech Tremplin, à Chambéry.

La créatrice dessine, conçoit, fait ses patrons et fabrique dans son atelier, à Côte Rousse (Chambéry). Soucieuse de l’environnement, elle explique : « Je voulais que mes maillots soient polyvalents, que l’on puisse les porter pour n’importe quel sport. Il n’y a pas besoin d’un tee-shirt différent pour chaque discipline. C’est aussi pour cela qu’ils vont aussi bien aux hommes qu’aux femmes. »

Pour réaliser les maillots dont elle rêvait, Fabienne Petetin a beaucoup travaillé sur leur coupe et surtout sur leur matière : elle utilise du Tencel (une matière à base de bois, qui est compostable) qu’elle trouve au Danemark, et du coton bio. En plus de sa gamme de tee-shirts, elle fabrique des sweats et lancera bientôt des shorts en polyester recyclé. Elle souhaite de plus en plus travailler avec des entreprises, pour reprendre leurs matières premières et entrer dans une logique d’upcycling.

Alexane Vidalie : Optimergo analyse les efforts musculaires

À tout juste 25 ans et fraîchement diplômée du master Ingénierie et Ergonomie de l’activité physique à l’université Savoie Mont-Blanc, Alexane Vidalie vient de créer Optimergo, une entreprise vouée à l’amélioration des conditions de travail et la prévention des risques professionnels, tout comme à l’optimisation des performances chez les sportifs.

C’est au cours de ses études, en 2017, dans le cadre de travaux pratiques, qu’elle a eu l’idée de simplifier la machine d’électromyographie qu’elle utilisait (l’outil sert à enregistrer le signal électrique envoyé par un muscle) pour la rendre plus accessible (grâce à une interface plus pratique et design), de sorte que n’importe qui puisse l’utiliser dans un environnement réel de travail, et plus seulement en laboratoire. Le principe consiste en un capteur (un boîtier de 20 centimètres sur 5) au bout duquel vient se clipser une électrode à poser sur le muscle et qui communique avec une application mobile.

Alexane Vidalie vient de créer Optimergo, une entreprise vouée à l’amélioration des conditions de travail et la prévention des risques professionnels, tout comme à l’optimisation des performances chez les sportifs.

L’outil permet, pour les entreprises, de mesurer les contraintes musculaires sur un poste de travail, et de pouvoir l’aménager pour prévenir ou réduire les troubles musculosquelettiques (TMS). Pour les professionnels de santé, il va permettre de déceler la pathologie, de la mesurer et de suivre son évolution. L’appareil est utile aussi bien pour faire de la prévention (éviter les blessures) que pour rendre possible l’amélioration de la performance.

Grâce à cette innovation, Alexane Vidalie a obtenu le prix “Bourse Projet” de la Fondation de l’université Savoie Mont-Blanc et a été l’une des lauréates 2020 du French Tech Tremplin. C’est grâce à ces deux récompenses qu’elle peut créer sa société en cet été 2020. Elle vient de démarrer une phase de tests avec plusieurs entreprises, avant de développer la partie design et expérience utilisateur (UX) de son appareil cet automne. La jeune entrepreneuse espère être opérationnelle d’ici le début de l’année prochaine.


Par Alexia Bontron

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