L’informatique et ses diverses applications, notamment via internet, sont à l’origine d’énormes réussites économiques mondiales. On pense ainsi à Microsoft, Apple, E-Bay, Google, et bien sûr Facebook.
Cette dernière entreprise, fondée en 2004 par un étudiant de Harvard, représente le symbole de la success-story, à tel point que son créateur, Mark Zuckerberg, a même fait l’objet d’un blockbuster hollywoodien signé David Fincher. Même Steve Jobs n’a pas eu un pareil privilège.
Aujourd’hui, Facebook s’apprête à franchir une nouvelle étape en passant de l’ère de la start-up à celle de la capitalisation boursière. Revendiquant 850 millions de membres dans le monde, sa valorisation est estimée à 100 milliards de dollars et sa prochaine entrée en bourse pourrait permettre à l’entreprise de lever plus de 5 milliards de dollars, soit la plus grosse opération jamais réalisée sur le marché de l’internet.
Mais ces montagnes d’argent sont-elles vraiment justifiées ? La réussite de Facebook repose, pour la partie visible, sur la démocratisation de l’exposition publique, et pour la partie cachée, sur la vente de nos données personnelles à des annonceurs. Combien de temps pourra encore durer la supercherie ?
Pour un nombre croissant de personnes, le principal apport de Facebook dans nos vies apparaît en effet comme la perte de notre intimité. Volontairement, nous étalons sur la toile des informations plus ou moins personnelles – pour ne pas dire parfois compromettantes – susceptibles d’être vues par un employeur, un voisin jaloux, un ex-conjoint en colère, un détraqué, un représentant de la loi… Et on ne compte plus le nombre de cambriolages ayant eu lieu après que le sinistré ait signalé son absence sur le réseau social…
La solution est de bien contrôler son profil répondent les plus optimistes. C’est ce que je pensais faire. Pourtant sur mes 92 amis, seule une petite dizaine fait réellement partie du cercle de mes proches. A l’inverse, je n’ai jamais eu le moindre contact physique avec plus de trente d’entre eux. Et vous, voulez-vous être mon ami ?
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