Créée à La Bâthie en 2023, Tricolor est la nouvelle marque de vêtements écoresponsables dédiée aux professionnels de la montagne, et plus spécifiquement aux moniteurs de ski, aux opérateurs de remontées mécaniques et au secours.

C’est le créneau choisi par ses fondateurs, Bertrand Roy et Jonas Herry, tous deux par ailleurs distributeurs Europe des vêtements de ski canadiens Avalanche (Sarl Zone Alpine Pro) et créateurs du fonds de dotation Full Social Jacket (qui offre une seconde vie aux vêtements de ski à des fins humanitaires). « Le but n’était pas de reproduire ce qui existe déjà », explique Bertrand Roy, qui a été PDG des Skis Lacroix.

Trois ans ont été nécessaires pour développer la marque, sourcer le polyester recyclé (fabriqué à partir de bouteilles en plastique) et le nylon bio en Europe (Italie et Portugal). Afin de limiter l’empreinte carbone, tout est digitalisé, à commencer par le patronage 3D des vêtements, « de sorte à générer le moins de déchets possibles », poursuit Bertrand Roy. Il souligne que “l’après” a été anticipé, puisque les vêtements sont 100 % recyclables.

« Une tenue Tricolor, c’est 47 % d’émissions de CO2 en moins comparativement à une tenue de ski classique », dit-il.

La gamme, courte, comprend deux modèles, techniques et polyvalents et, de fait, facilement adaptables : un pantalon et une veste doublée d’une microdoudoune zippée. Le design et la conception sont gérés dans les locaux de Tricolor et la fabrication chez Petratex, au Portugal.

Après la livraison, l’automne dernier, de 500 tenues à l’École du ski français (ESF) de Val Thorens, les commandes se multiplient.

« Nous avons signé, pour l’hiver prochain, avec les sociétés des remontées mécaniques de La Clusaz, des Arcs, du Grand Massif, de La Plagne et de Sestrières en Italie », se réjouit Bertrand Roy, qui vient aussi de répondre aux appels d’offres de la Compagnie des Alpes et de l’ESF : des contrats de quatre ans.

Tricolor (deux salariés) vise un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros à horizon de trois ans, sur un marché global européen évalué à 40 M€.

Patricia Rey