C’était l’un des engagements de la campagne de François Hollande. L’Etat a créé une banque publique d’investissement. Chargée de soutenir les petites et moyennes entreprises, les entreprises de taille intermédiaire et les entreprises innovantes, elle regroupe Oséo, CDC Entreprises, le FSI et FSI Régions.
L’information a bien évidemment été relayée par de nombreux médias, ce qui nous vaut quelques précisions de la part des communicants de la nouvelle structure, soucieux, disent-ils, d’éviter tout risque de confusion. On nous explique donc que la marque associée à cette banque publique s’écrit en un seul mot, en minuscule et si possible, en gras. Et bien, je dis non !
Pendant qu’on y est, pourquoi ne publierait-on pas les logos, directement dans le texte, à chaque fois que l’on cite une marque ? Cela ne donnerait-il pas un aspect chamarré à nos pages ? Pourquoi s’échiner à respecter l’orthographe et la grammaire, puisque l’on peut faire n’importe quoi avec la typographie ?
Outre l’orthographe et la grammaire, il existe des règles sans lesquelles nos journaux prendraient vite un aspect illisible, sous l’influence de communicants prompts à vouloir mettre des majuscules partout où il n’en faut pas et des minuscules là où il en faudrait. Banque publique d’investissement, si je respecte la règle de composition des acronymes, ça s’abrège BPI, en capitales. Et je pense que le lecteur est assez intelligent pour savoir de quoi on parle. Que l’Etat ait lancé son machin sans se préoccuper de savoir s’il avait les droits sur la marque, ça n’est pas mon problème. Et puis, personne n’a à dicter à une rédaction le contenu de ses articles, même sur la forme.
Si un communicant veut publier ce qu’il veut, dans la forme qu’il veut, il achète un encart. Cela s’appelle de la publicité et n’a plus rien à voir avec le journalisme.
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