Ugitech : la course au recrutement

par | 27 septembre 2018

Le leader mondial des produits longs en acier inoxydable peine à trouver les talents dont il a besoin pour son développement.

Le plus gros employeur de Savoie ne cesse de recruter. Depuis 2010, Ugitech a ainsi embauché 600 personnes. L’aciériste a cependant aujourd’hui du mal à attirer à lui les jeunes talents qui lui permettront d’assurer son développement. Et c’est surtout en production et en maintenance que les besoins sont les plus criants.

Ugitech compte plus de cent métiers différents. Crédit photo : Alain Morandina/Ugitech

En 2019, 70 personnes vont partir à la retraite et il faudra les remplacer. Pas facile, dans une conjoncture plutôt favorable à l’emploi dans les Savoie. « Autrefois, on se faisait concurrence entre opérateurs du même secteur d’activité pour nos recrutements, explique Patrick Lamarque d’Arrouzat, directeur général. Maintenant, la concurrence s’étend au bassin d’emploi, tous secteurs confondus. Pour convaincre, il faut être attractif. » Rémunération et qualité de vie entrent évidemment en ligne de compte. Mais pas seulement. Les petits plus que peut amener une entreprise peuvent parfois être décisifs pour un postulant. « Notre restaurant d’entreprise est un atout, constate-t-il. Et nous réfléchissons à avoir une salle de détente digne de ce nom. »

La problématique est cependant loin de n’être qu’une affaire d’équipements de confort. Certains métiers, comme ceux de la maintenance, n’attirent, en général, plus les nouvelles générations. « C’est le domaine le plus critique pour nous« , confirme le directeur. D’autant que les formations dispensées ne « correspondent pas à nos besoins : les gens ont une base et on doit tout leur apprendre« . Du coup, plutôt que de s’obstiner à trouver l’oiseau rare, Ugitech a changé de stratégie depuis deux ans : « On embauche sur le savoir-être plutôt que sur le savoir-faire. Si la motivation est réelle, on s’engage à former les candidats« . Un gros travail de standardisation des savoirs, tant pour la maintenance que pour les opérateurs, est d’ailleurs en cours. « On essaie de rendre rigoureuse la transmission des savoirs, c’est un travail de longue haleine. »

Ugitech, qui compte 1 970 salariés dont 1 500 sur son site uginois, veut aussi dépoussiérer son image qui la pénalise. « Nous souffrons peut-être de l’image d’une entreprise traditionnelle où la pénibilité des métiers serait encore forte, note le dirigeant. C’est de moins en moins vrai, on automatise et on robotise de plus en plus. »

L’univers de l’aciérie, impressionnant, gagne à être connu. Crédit photo : Ugitech.

Peu connue, l’entreprise développe sa marque employeur et sort de son cocon pour se faire connaître. Des campagnes publicitaires de recrutement sur les ondes radio et les bus, une présence sur LinkedIn et bientôt sur Facebook, des participations aux forums des établissements scolaires, etc. ont pour objectif de montrer son vrai visage aux jeunes générations.

Entre 2016 et 2018, plus de 100 personnes ont été recrutées. Crédit photo : Alain Morandina/Ugitech

Pour en savoir plus sur Ugitech, rendez-vous dans l’édition d’Eco Savoie Mont-Blanc du 28 septembre.

 

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