Le club de l’Ain “Les entreprises s’engagent” a planché sur le bien-être psychique au travail. Et pas seulement celui des salariés.
« La santé mentale du dirigeant est une thématique qui nous tient à cœur », relève Emmanuel Maquet, en charge de l’animation du club de l’Ain “Les entreprises s’engagent”, lors de la matinée dédiée à ce thème essentiel. Stress, surcharge mentale, isolement… Les risques psychosociaux les touchent autant que leurs salariés. Et prendre soin de son bien-être psychique, c’est aussi prendre soin de la performance durable de sa structure.
Longtemps ignorée ou sous-estimée dans le monde du travail, depuis la crise Covid, la santé mentale est reconnue comme un enjeu prioritaire de santé publique, indissociable de la santé globale et comme un enjeu de société. Aussi, jeudi 19 juin, une quarantaine de chefs d’entreprise se sont retrouvés autour de cette thématique à Montluel, chez Lindab France, aux côtés de son directeur général Michaël Blazy.
Pour aborder le sujet, le club “Les entreprises s’engagent de l’Ain” a fait appel à Gaël Allain, docteur en psychologie cognitive mais également conférencier et consultant en gestion de la charge mentale. À travers cette matinée, les participants ont pu découvrir le concept d’écologie mentale et poser des concepts sur des ressentis. Dans un cadre bienveillant et sans jugement, cet événement a répondu aux objectifs des 300 entreprises membres du club aindinois, unies en faveur de l’inclusion, du bien-être et de l’écoresponsabilité.
Partage d’expériences
« Ce club, c’est une façon de faire réseau afin de pouvoir vous connaître et partager vos besoins, vos difficultés et vos réflexions, expose Olivier Paternoster, directeur de la Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS). En cette semaine de la Qualité de vie au travail (QVT), je tiens à rappeler que le Gouvernement a fait de la santé mentale une grande cause nationale, en ce qui concerne le monde de l’entreprise et plus largement les publics en recherche d’insertion. Dans l’Ain, nous constatons une augmentation assez préoccupante du nombre de personnes vulnérables qui sont en situation de détresse psychique. Aussi, avec l’agence régionale de santé (ARS), nous cherchons des solutions nouvelles pour accompagner ces publics en situation de difficulté mentale. » En ce qui concerne le volet entreprise, le directeur de la DDETS reconnaît que le dirigeant est soumis à une exigence et à une pression au quotidien.
Santé mentale et travail
Le Gouvernement a fait de la santé mentale une grande cause nationale en 2025. Autour du slogan “Parlons santé mentale ! ”, il s’agit de faire avancer la compréhension et la prise en charge de ce sujet, de montrer que c’est l’affaire de tous.
Alors que 13 millions de personnes présentent un trouble psychique chaque année en France et que 53 % d’entre elles indiquent avoir connu un épisode de souffrance psychique au cours des 12 derniers mois, des objectifs ont été identifiés, comme la déstigmatisation, le développement de la prévention et du repérage précoce, l’amélioration de l’accès aux soins, le développement de nouveaux métiers de la santé mentale et l’accompagnement des personnes concernées.
Pour 2023, le ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles indique que les maladies psychiques reconnues d’origine professionnelle étaient en hausse (+25 %), avec 12 000 accidents du travail liés à ces risques.
Carole Muet
0 commentaires