Le leader européen des résidences de loisirs, qui a présenté mercredi ses résultats du premier semestre 2020-2021, voit son activité lourdement chuter, fragilisé par la Covid-19 et les mesures de restrictions pour l’enrayer.
Sur la période, Pierre & Vacances fait état d’un chiffre d’affaires en baisse de 57,3 % à 297,2 millions d’euros. Au deuxième trimestre (de janvier à mars), ce chiffre recule de 59,5 % à 130 millions d’euros, contre 321 millions l’année précédente. À la montagne, où il possède un parc de 65 résidences de tourisme, ses revenus hébergement dévissent de 87,3 % en raison de la fermeture des remontées mécaniques.
Le groupe, présidé par Gérard Brémond, se retrouve dans une situation difficile, alors qu’il était déjà déficitaire depuis plusieurs années. Le 2 février, pour se sortir de cette crise, il a demandé l’ouverture d’une procédure amiable de conciliation, pour une durée de quatre mois (éventuellement prorogeable), avec ses principaux partenaires financiers. Pierre & Vacances souhaite ainsi « obtenir la mise en place d’un nouveau financement en dette d’un montant total en principal d’au moins de 250 millions ». La direction confirme « avoir reçu plusieurs marques d’intérêt ». Cela permettrait au groupe de financer son activité future dans l’attente de la finalisation du processus de renforcement de ses fonds propres. En parallèle, il a dû suspendre provisoirement le règlement des loyers de ses bailleurs, avec lesquels il a entamé des discussions pour trouver des solutions. Pierre & Vacances se dit « confiant dans sa capacité à rebondir » dès la réouverture de ses résidences. Il finalise un nouveau plan stratégique, qui sera présenté début mai.
A lire le dossier intitulé « La montagne à l’heure du bilan » paru cette semaine dans Eco.
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