ATMB et l’Etat de Genève posent la première pierre de l’écopont de Viry. Destiné à favoriser la biodiversité, l’ouvrage permettra à la faune de franchir l’A40.
Avec ses 25 mètres de large (l’équivalent de six voies de circulation), l’écopont de Viry affiche des dimensions impressionnantes. Il va restaurer un corridor écologique, aujourd’hui totalement rompu, permettant à la faune de relier le Salève et le Vuache à la plaine genevoise. L’objectif est de favoriser la biodiversité et la sécurité des conducteurs en prévenant les collisions.
Calendrier
L’ouvrage dont l’implantation a été choisie, entre 2012 et 2014, a fait l’objet de trois années d’études de conception. L’année 2018 a été consacrée au déplacement des réseaux et d’un panneau à messages lumineux. Lancés en mars 2019, les travaux s’achèveront d’ici neuf mois. Des suivis faune ont, par ailleurs, été réalisés en 2016 par la fédération des chasseurs, puis en 2018 et 2019 par Apollon 74 et France Nature Environnement Haute-Savoie pour connaître précisément la faune présente. Ce travail a permis d’identifier 101 espèces différentes dont 24 mammifères sauvages (cerf, chevreuil, lièvre, renard, sanglier, blaireau, muscardin…) mais aussi des amphibiens, reptiles, oiseaux, etc. Ce diagnostic avant travaux sert de référence pour les suivis d’après mise en service de l’écopont.
Rassurer la faune
Conçu sans pile centrale, l’écopont a été pensé pour minimiser les balisages en phase chantier et éviter les travaux en terre-plein central. Pour rassurer et inciter la faune à l’utiliser, il sera pourvu de barrières anti-intrusion empêchant l’accès aux engins motorisés. Des haies et une clôture contribueront au bon cheminement des animaux tandis que des mares et d’andains constituant des caches pour les rongeurs et les lézards seront créés. Des écrans opaques installés le long du pont réduiront les nuisances lumineuses et sonores, notamment la nuit.

Une végétation dense
Des aménagements complémentaires sont progammés comme des haies plantées sur les espaces ouverts. La végétalisation sera réalisée grâce, entre autres, à l’utilisation de semences des prairies issues du projet fleurs locales. Initié dans le cadre d’un projet Interreg IV, ce programme vise à développer une filière industrielle de mélanges grainiers d’essences locales pour restaurer les milieux fragilisés, ruraux et urbains des Alpes du Nord.
4,3 millions d’investissement
Inscrit en 2007 dans la charte du projet d’agglomération franco-valdo-genevois, l’écopont de Viry est le fruit d’une démarche concertée entre la Suisse et la France. ATMB et l’Etat de Genève en sont les co-financeurs à parts égales pour un montant total de 4,3 millions. Dans le cadre de son carnet de route « environnement », ATMB annonce qu’elle va intensifier ses actions en direction de la faune. Un autre écopont sera créé durant l’été 2019 à Arenthon grâce à la transformation d’un ouvrage existant (l’actuel pont de la papeterie au-dessus de l’A40) en passage dédié à la petite et grande faune sur le corridor Glières – Môle. L’implantation d’un écopont sur le modèle de Viry est aussi à l’étude dans le secteur de Vougy.
Bonjour,
Dans le cadre d’un projet étudiant, nous étudions la plus-value de l’installation de panneaux acoustiques sur les écoponts. Est-ce que selon vous cet ajout est pertinent ou non pour faciliter le passage des animaux et aider ainsi leur cycle de vie ? Si Oui ou Non pourquoi ?
En attente de votre retour, nous vous remercions du temps que vous souhaiterez bien nous consacrer.
Cordialement,
Clément METAYER