L’aéroport de Genève clôture l’exercice 2016 à la hausse sur un chiffre d’affaires de 445,3 millions de francs suisse et un résultat net de 80,8 millions, malgré des difficultés conjoncturelles.
L’entreprise affiche des résultats positifs pour 2016 en dépit “d’un contexte mouvant“, a indiqué André schneider, le nouveau directeur de Genève Aéroport en préambule de la conférence de presse organisée ce mardi à Genève. En 2016, l’aéroport suisse a dégagé un bénéfice net de 80,8 millions de francs, en hausse de 8 %, dont la moitié sera reversée à l’État de Genève (sur les cinq dernières années, l’établissement public lui a versé quelque 200 millions, Ndlr). Son chiffre d’affaires aussi progresse de 5,1 % à 445,3 millions.
Après analyse, le résultat opérationnel (Ebitda) augmente d’environ 10 % pour atteindre 165,8 millions. L’endettement net aussi s’accroît de 20 millions à environ 250 millions.
En 2016, Genève Aéroport a investi 162 millions – des investissement historiques, rappelle la direction – dans la montée en gamme de la plateforme. Le plus gros chantier concerne la construction, toujours en cours, de la fameuse Aile Est. L’aéroport qui s’inscrit dans une démarche durable a aussi fait des efforts pour limiter les nuisances et satisfaire la demande des riverains. Désormais, moins de 10 % des vols après 22 heures sont considérés comme bruyants.
Franc fort, Brexit et baisse du pouvoir d’achat des Russes et des Chinois
Toutefois, le directeur général confirme “devoir faire preuve d’une certaine prudence » pour être en ligne avec ses résultats dans les années à venir. Les raisons évoquées ? l’environnement économique défavorable. Avec en première ligne, le franc fort et la baisse du pouvoir d’achat des Russes, des Chinois, et depuis l’annonce du Brexit, des Britanniques. S’ajoutent aussi les travaux dans l’aérogare qui mettent l’activité commerciale “sous pression » même si elle progresse de 2,2 %. Pour 2017, la direction prévoit d’enregistrer des résultats identiques voire en légère hausse.
Conséquence directe du Brexit, les droits de vol avec la Grande-Bretagne seront revus avec les États. L’Ofac, Office fédéral de l’aviation civile, a déjà engagé des négociations.
Et si, à ce jour, les rentrées aéronautiques constituent 55,9 % du chiffre d’affaires, Genève Aéroport entend augmenter ses revenus non aéronautiques (redevances commerciales, parkings et autre recettes d’exploitation), qui ne représentent plus que 44, 1 % contre 44,75 % en 2015.
16,5 millions de passagers, 142 destinations
En 2016, l’aéroport de Genève (1 002 collaborateurs) a accueilli 16,5 millions de passagers, soit 4,83 % de plus que l’année précédente (ils étaient 15,77 millions en 2015). Ce qui équivaut à 761 000 passagers supplémentaires. Les mouvements, à savoir les décollages et les atterrissages, sont en légère progression (+ 0,54 %), passant de 188 829 à 189 840.
Et la direction de Genève Aéroport de faire remarquer « le très net décrochage entre le nombre de passagers et le nombre de mouvements. Les avions, plus gros que par le passé, affichent un taux d’occupation supérieur. Moins bruyants et moins gourmands en kérosène ces aéronefs dernière génération ont un impact moindre sur l’environnement ».
L’aéroport dessert 142 destinations par des vols directs réguliers en direction de 47 pays à travers le monde. Dans le top 5 des destinations les plus prisées : Londres (2,4millions de passagers), Paris (1 million), Barcelone (663 673), Amsterdam (663 199) et Porto (614 916).
Sur la plateforme, 59 compagnies opèrent. Parmi les plus actives, on peut citer easyJet – la compagnie low cost concentre 48,3 % des passagers, en hausse de 5,9 % -, avec loin derrière, Swiss (14,4 %), British Airways (5 %), Air France (4,4 %), Lufthansa (2,9 %), KLM (2,6 %), Iberia (2,1 %), Brussels Airlines (2 %), Tap (2 %) et Emirates (1,5 %).
Le fret aussi fait un bond en avant et affiche des volumes en progression de 6,6 % à 69 296 tonnes, porté en partie par les industries horlogère et pharmaceutique.
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