Le marché immobilier s’est réveillé dans le neuf et poursuit sur sa lancée en 2017, affichant une hausse de 10 % dans le Grand Chambéry, soutenu par les taux d’intérêts bas. Mais les mises en vente baissent, et l’offre de logements disponibles aussi.
L’année 2017 restera dans les annales… tout comme 2016, où le marché immobilier avait atteint son niveau le plus haut à Chambéry et agglomération. « Et ce, en dépit d’un certain attentisme au 2e trimestre lié aux élections », indique Olivier Gallais, le président de la Fédération des promoteurs immobiliers des Alpes, qui en début de semaine révélait les chiffres clé du marché à la presse.
Réservations en hausse. Les réservations de logements auprès des promoteurs de la FPI ont progressé de 10 % en 2017, où 480 logements ont été réservés. Un point haut en lien, selon la FPI, avec la hausse significative des ventes en bloc qui a atteint 29 % sur un an.
Chute des mises en vente. Plus pénalisant, le nombre de mises en vente diminue de 30 %… du jamais vu depuis 2014. Comme toujours – et c’est récurrent sur nos territoires (et plus encore à Annecy, marché extrêmement tendu, Ndlr) -, le montage et l’instruction des permis freinent la construction des programmes. Et c’est sans compter les recours qui ont pour effet de bloquer et reporter les projets. Cette situation, couplée à une hausse des réservations, a immanquablement une incidence sur l’offre en net retrait, entraînant une sous-offre. Signe évident, le délai d’écoulement passe de 16 à 9,9 mois en 2017.
Pour Olivier Gallais, « Seule une politique globale du logement neuf à l’échelle de la métropole permettrait d’éviter les « à-coups“, dus à l’absence de coordination entre les différents projets ».
Légère augmentation des prix. Les professionnels constatent une légère hausse des prix, de l’ordre de 2 % comparativement à 2016. Sur Chambéry et environs, le prix moyen du mètre carré habitable (sous-entendu hors stationnement) s’établit à 3 270 euros. Si l’on analyse ces chiffres sur les quatre dernières années, les prix sont globalement stables.
Succès du Pinel et du PTZ. Les dispositifs fiscaux (Loi Pinel et Prêt à taux zéro), reconduits pour quatre ans, par le gouvernement produisent les effets attendus. Les investisseurs, toujours présents sur le marché chambérien en raison des prix attractifs et de taux de crédits toujours très bas, augmentent. Ils représentent 43 % des acquéreurs en 2017 (ventes en bloc inclues). « À savoir plus d’un tiers des réservations du secteur marchand (quand ils ne sont que 30 % dans le Grand Annecy, Ndlr)« , fait remarquer, satisfait, le président de la FPI Alpes.
Perspectives 2018. Sur fond de reconduction de la loi Pinel (devenu loi Mézard) et du PTZ, et des taux bancaires toujours très bas (avec une évolution des taux comprise entre 1,5 et 2 %), le marché chambérien devrait rester dynamique. « Toutefois, la réorganisation territoriale avec le transfert de l’instruction des communes vers l’agglomération alourdit les délais des dossiers d’instruction des permis de construire, déjà contraignants en temps normal, sur un territoire où le foncier est rare et cher », prévient Olivier Gallais.
« Si le manque de programmes se fait ressentir durant le premier trimestre 2018, de nombreux projets sont en cours de montage et devrait arriver sur le marché chambérien d’ici la fin de l’année », se réjouit le président de la FPI Alpes.
La FPI Alpes table sur un volume stable autour de 450 réservations en accession et un prix médian approchant les 3 300 euros le mètre carré. Néanmoins, deux éléments pèseront aussi dans la balance : les coûts de construction, repartis à la hausse. Mais pas seulement. Les conséquences de la loi Elan sur les bailleurs sociaux auront des répercussions sur les programmes en accession, au travers des ventes en bloc, en 2018 mais surtout à partir de 2019.
Pour en savoir plus sur le marché neuf annécien et genevois, lire l’article paru le 9 février 2018 dans Eco Savoie Mont Blanc
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