Immobilier : pénurie des locaux d’activité dans le Grand Annecy

par | 24 février 2017

BNP Paribas real estate vient de faire son point de conjoncture. Les transactions et la demande restent soutenus dans le Grand Annecy en 2016, mais l’offre dégringole.

Sur le marché des locaux d’activité, les années se suivent… et se ressemblent. 2016 marque la chute historique de l’offre, soit – 34 %. Le stock désormais s’établit à 38 000 m2 disponibles tous produits confondus, contre 57 700 m2 un an plus tôt. En cause, la pénurie de locaux d’activité et d’entrepôts, récurrente dans le Grand Annecy, réputé cher et où le foncier reste rare.

Toutefois, le territoire bénéficiant d’une forte attractivité, la demande reste toujours soutenue.« Elle a concerné l’an dernier 21 800 m2, alors qu’elle était de 12 310 m2 en 2015 », confirme Olivier Cloitre, le nouveau directeur de BNP Paribas real estate à Annecy.

+ 24 % de transactions

Quant aux transactions, et c’est plutôt bon signe, elles augmentent significativement de 24 % pour atteindre 66 900 m2, au lieu de 54 191 m2 un an plus tôt. Quelques grandes transactions ont émaillé l’année : 4 727 m2 à Seynod, 2 550 m2  à Allonzier-la-Caille, 1 000 m2 à Villaz, 910 m2 à Argonay… De son côté, le Syndicat professionnel de la mécanique vient de louer 1 250 m2 aux Glaisins. La grande majorité des locaux transactés, soit 60 %, portent sur des superficies comprises entre 500 et 2 000 m2,

« mais aucune transaction au-dessus de 5 000 m2, ce qui est dommageable. Si l’offre ne se développe pas, certaines entreprises risquent de partir s’installer en Savoie », craint le spécialiste, qui souligne le peu de locaux adaptés, notamment supérieurs à 1 200 m2.

Des locaux d’activé, clés en main

De fait, en l’absence de bâtiments neufs, les entreprises optent pour le clé en main, conforme à leurs attentes. En terme d’implantation, l’activité reste traditionnellement concentrée en périphérie, sur le Sud de l’agglomération, en particulier Seynod, Cran-Gevrier et Meythet, et dans le Nord du Grand Annecy, à Argonay.

Cette bonne tenue du marché s’explique en partie par la stabilité des valeurs, et aussi les taux d’emprunt extrêmement bas. Le mètre carré s’élève à 800 euros à la vente dans l’existant. Les valeurs locatives moyennes s’établissent à 76 euros HT.HC/m2/an dans l’existant et à 100 € dans le neuf.

Pour 2017, la demande devrait se confirmer, avec une mutation géographique annoncée sur les secteurs les plus éloignés, à l’instar d’Alby-sur-Chéran, Rumilly… « La pénurie endémique de l’offre pourrait être enrayée à l’avenir avec le développement de certaines zones. Exemples à Montagny-les-Lanches ou encore la zone de la Pileuse le long de l’autoroute ». Avec en filigrane, une vraie pression de l’habitat : « Nous devons privilégier la densification et les parcs d’activités multi-utilisateurs pour trouver des solutions », préconise Olivier Cloitre, avant de conclure « Et dans ce contexte, aucun risque que les valeurs baissent ».

Locaux de l’entreprise Acti. Crédit photo : BNP Paribas Real Estate.

Crédit photo : BNP Paribas Real Estate.

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