Christophe Feillens : « La boule de neige Saveurs de l’Ain commence à bien grossir ! »

par | 18 novembre 2021

Fort de son succès, le directeur de Saveurs de l’Ain, qui a installé un stand de producteurs locaux au Sirha de Lyon et au Salon de la gastronomie de Bourg, a aussi dans sa manche un salon des brasseurs en 2022.

Malgré la baisse de fréquentation attendue, due à la crise sanitaire et aux mesures barrière, la présence de Saveurs de l’Ain au dernier Salon de la Gastronomie a-t-elle été un succès ?

Nous n’avons pas encore tous les chiffres en main, mais la fréquentation a effectivement enregistré un petit millier de personnes en moins et retrouvé les bases de 2018. Sur nos stands, certains exposants ont plus travaillé que d’autres. Disons que, globalement, le panier moyen a été moins important que d’habitude. De notre côté, nous avons distribué cinq mille sacs estampillés Saveurs de l’Ain, que les visiteurs ont plus ou moins bien remplis. Mais il y avait des choses à l’intérieur, c’est certain. C’est peut-être une année intermédiaire, en attendant un retour à la normale.

Comment a figuré Saveurs de l’Ain sur ce salon ?

Sur notre espace de 1 600 m2 de halls, ce qui n’est pas une mince affaire, on a organisé des démonstrations spécifiques par des chefs. Nous avions une trentaine d’exposants ; une dizaine d’autres étant répartis dans les autres halls B et C. Les animations mises en place sur l’espace ont eu un peu de mal à décoller, puis elles sont montées en puissance pour s’achever en beauté avec trois cents participants pour la soirée pop-rock du samedi. On a un peu retrouvé l’ambiance du salon d’il y a vingt ans. Pour avoir connu cette époque, c’est ce que je voulais. Cela a constitué un petit plus pour les exposants ouverts. On avait mis en place une borne de jeux prêtée par le Casino d’Hauteville avec presque cinq cents lots collectés auprès des producteurs et restaurateurs Saveurs de l’Ain, à distribuer via cette machine. Les viticulteurs m’ont dit qu’ils avaient bien travaillé. On a été présent de 9 h 30 à 23 heures tous les jours. On est fatigué, mais heureux !

Vous aviez fait aussi, juste avant, le Sirha, en septembre à Lyon !

C’est un autre style puisqu’il ne s’adressait qu’aux professionnels. C’est une autre fatigue, c’est complètement différent. On était sur l’espace Auvergne Rhône-Alpes Gourmand qui est au moins équivalent, si ce n’est plus, de ce qu’a Saveurs de l’Ain au salon de la Gastronomie. C’est intéressant de montrer à la région lyonnaise les atouts de l’Ain. Content là aussi du bilan, même s’il fut mitigé pour certaines filières et plus intéressant pour d’autres. C’est ce que je dis souvent : aller expliquer aux chefs ce qu’est le Poulet de Bresse, c’est un peu leur faire injure. En revanche, certains produits comme la carpe, le vin du Bugey ou le Cerdon ont donné lieu à de très bons contacts. Les Fromages, crème et beurre aussi. Maintenant, on attend que cela se concrétise.

Encore des événements ou projets dans les tiroirs ?

On prépare d’abord l’assemblée générale de Saveurs de l’Ain qui aura lieu le 29 novembre à 16 heures à Alimentec pour établir le bilan de 2019-2020 qui n’avait pu être fait jusque-là. Mais, surtout, on travaille avec le Département, le traiteur et d’autres sur le Congrès des départements de France qui se déroulera à Ainterexpo du mercredi 1er au vendredi 3 décembre avec 1 400 congressistes issus des conseils départementaux français. L’intérêt, c’est que cela va remplir les hôtels de Bourg-en-Bresse et au-delà. Tous les repas, mis à part le buffet, seront préparés avec des produits de l’Ain. Le dernier événement pour nous sera le marché de Châtillon-sur-Chalaronne, dimanche 19 décembre, sous les halles. Vingt-sept producteurs et deux restaurateurs vont y cuisiner des plats à emporter, presque autant que ce qu’il y avait sur le Salon de la gastronomie. Cela va être un bel événement gastronomique qui tombera à point nommé, juste avant les fêtes de Noël.

On travaille aussi d’arrache-pied sur les projets 2002, à commencer par l’installation d’un espace Saveurs de l’Ain au Salon de l’Agriculture à Paris du 26 février au 6 mars. Cent mètres carrés de stand avec les filières habituelles : poulet, fromages, crème, beurre, canettes, viandes, etc. On y proposera de la vente à emporter, en collaboration avec des restaurateurs. Ce sera l’occasion de montrer le département sous d’autres facettes grâce aux animations qu’on est en train de mettre en place.

On met au point aussi pour 2022 une fête des brasseurs de l’Ain, puisque le département possède 22 brasseries artisanales avec des bières de registres et de goûts très différents. Par ailleurs, on œuvre sur un projet de bière locale qui s’appellerait La Saveur de l’Ain concoctée par les brasseries aindinoises. On planche sur un gros marché à Pérouges et une opération domaine des saveurs… L’idéal serait d’organiser un événement par mois. On accompagne aussi le Tour de l’Ain cycliste, on aide le Printemps de Pérouges. Le cahier des charges prévoit qu’il faut toujours des adhérents producteurs ou restaurateurs.

Tout cela participe à la dynamique de développement gastronomique de l’Ain !

Bien sûr ! La marque Saveurs de l’Ain, il faut en rappeler les fondamentaux. Ce n’est pas le producteur qui l’emporte sur le produit, mais le produit qui l’emporte sur le producteur ! Le produit doit être issu de l’élevage ou de la culture de l’Ain. On a quelques exceptions sur la bière ou le café. Des gens un peu à part du système mais qui font quand même briller les couleurs. Aujourd’hui, on a 341 membres, on est à un rythme de six nouvelles adhésions par mois, ce qui est plutôt bien.

La marque est donc porteuse !

Oui. Elle est présente sur trois volets ! Il y a ce qu’on appelle le B to B, de professionnel à professionnel, comme le Sirha ; le B to C, comme le Salon de la gastronomie et, enfin, tout ce qui participe au développement touristique, gastronomique et culinaire du département, avec des événements à l’extérieur, via des salons ou autre chose. Mais on lance plein d’autres initiatives qui ne se voient pas forcément. Par exemple, quand le club Oyonnax Rugbyt a créé une bodega début septembre, il m’a contacté pour que ce soit une bodega Saveurs de l’Ain, habillée aux couleurs de la marque et mettant en exposition des produits aindinois. C’est typiquement le genre d’opération intéressante où l’on valorise la marque en permettant à des entreprises de se faire connaître. C’est un cercle vertueux qui fait boule de neige. Et la boule de neige est en train de bien grossir ! On vient aussi d’aider deux jeunes commerçantes qui ont créé un site où l’on commande des paniers de produits émanant de 30 producteurs locaux. Ça s’appelle “Vroum ma poule”, c’est très drôle ! On totalise aujourd’hui 44 revendeurs des produits Saveurs de l’Ain. C’est très encourageant pour la suite…


Bio express

  • 21 février 1959 : Naissance à Bourg-en-Bresse
  • 1979 à 2011 : Employé d’un cabinet d’huissier à Bourg-en-Bresse
  • 2001 à 2008 : Conseiller général de l’Ain
  • 2011 à 2021 : Directeur de la Plaine Tonique
  • 1er février 2021 : Directeur général Saveurs de l’Ain

Par Eliséo Mucciante

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