Françoise Bronner, chercheuse en organisation et espaces de travail, tentait de répondre à cette question lundi 25 octobre, à l’invitation d’un collectif de neuf associations lyonnaises. Selon elle, des tendances se profilent déjà depuis quelques années. Et de citer : la diminution de l’espace individuel attribué aux collaborateurs, l’augmentation des espaces dédiés au travail en équipe et au travail collaboratif, l’usage généralisé des technologies permettant le travail à distance, la connectivité permanente et plus globalement, une prise de conscience du rôle que l’espace peut jouer dans la stratégie de l’entreprise.
Des espaces de travail individuels réduits à leur plus simple expression dont on s’enfuit rapidement au profit des espaces collectifs, c’est clairement le choix de Google à Zurich, avec pour objectif d’obliger les employés à travailler les uns avec les autres. Mais attention, la collaboration ne se décrète pas. « Le véritable travail collaboratif requiert de la confiance, de l’empathie, une vision partagée et un engagement dans l’atteinte des résultats. Il ne se limite pas à un échange ou un partage d’information renforcés », prévient la chercheuse. Ainsi, 85 % des conversations autour de la machine à café concernent le travail. Cet espace permet de se faire passer des informations, de se coordonner et de trouver l’inspiration, des solutions au cours de l’échange. Mais pour que cela fonctionne, il ne faut pas que les responsables chronomètrent le temps que les collaborateurs y passent.
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