Le Dernier Vermouth, projet de cour-métrage sur les aventures de trois paysans savoyards, a reçu, fin janvier, le Prix du public sur la plateforme de financement participatif Ulule. Le film continue sa collecte de fonds. Il devrait être tourné cet été pour diffusion à partir de la fin d’année.
Le Dernier Vermouth est un projet de court-métrage dans le registre comique-horreur, porté par le réalisateur-scénariste Germain Aguesse (avec son frère Robin, co-scénariste). Il raconte les aventures de trois paysans de Savoie qui, déjà bien imbibés, partent acheter de nouvelles bouteilles au village mais se trouvent confrontés, en chemin, à des morts-vivants agressifs.
Film de copains dont on perçoit, à travers la bande-annonce , l’envie de rigoler ensemble, le court-métrage n’en n’est pas moins un projet sérieux porté par des professionnels. Le scénariste-réalisateur ainsi que son co-scénariste et le chef opérateur (Félicien Forest) sont diplômés de l’Institut International de l’Image et du Son. Et, face caméra, les acteurs principaux sont bien connus du public.
Serge Papagalli, Gilles Graveleau, Gilles Arbona et Daniel Gros comme têtes d’affiche
Avec ses épaisses moustaches, Serge Papagalli, originaire de Grenoble, a fait la joie, entre autres, des (télé)spectateurs de la série Kaamelott et du film Astérix : le domaine des Dieux (il jouait le chef Abraracourcix). Le Savoyard Daniel Gros dirige une troupe de théâtre en Maurienne depuis une trentaine d’années et s’est lui aussi déjà frotté au cinéma dans Mais y va où le monde?, film réalisé par… Serge Papagalli.
Un film dans lequel le Lyonnais Gilles Graveleau et Gilles Arbona, les deux autres acteurs principaux de Le Dernier Vermouth, jouaient eux aussi. Gilles Graveleau a par ailleurs figuré dans plusieurs autres réalisations aux côtés de Serge Papagalli : Kaamelott, Ceux d’en bas, Glanding, L’ile du 30 février… Tandis que Gilles Arbona s’est notamment illustré dans L’enquête, La Belle Noiseuse ou encore Le retour de Casanova.
Des Nordistes qui ont adoptés la Savoie
Les frères Germain et Robin Aguesse, respectivement scénariste-réalisateur et co-scénariste, sont originaires du Nord. Mais sont des amoureux des Pays de Savoie. Après de nombreux séjours touristiques, ils ont même fini par s’y installer. Ce fut provisoire pour Germain (maintenant basé en région parisienne), qui a été pendant quelques mois journaliste reporter d’images pour Maurienne TV et qui a même trouvé l’amour avec une Annécienne. C’est plus durable pour Robin, qui semble avoir définitivement posé ses valises en Maurienne.
Tournage entre Grenoble et Saint-Jean-de-Maurienne
C’est aussi en Maurienne que sera tourné une bonne partie du film, le reste étant prévu du côté de Grenoble. Les figurants seront recrutés dans les environs et une partie de l’équipe technique est aussi locale.
Si tout se passe bien, le tournage doit avoir lieu au début de l’été. Ensuite ? «Une fois le film monté, il est prévu de l’inscrire dans différents festivals français et européens afin de se faire connaitre et rencontrer des diffuseurs cinéma et/ou télévision», indique l’équipe.
Partenariat et financement participatif
Séduite par l’originalité et le ton du projet, plusieurs sociétés savoyardes sont partenaires du projet : le musée Opinel, la maison Dolin, l’hôtel B&B Saint Jean de Maurienne, Drone Captur System, Maurienne TV. Elles apportent le plus souvent une aide logistique ou en nature.
Et pour ce qui est du financement pur, c’est de l’auto-production à 100%, sur fonds propres et via Ulule. Ulule où les contributeurs ont finalement apporté plus de 16 000 euros alors que les porteurs du projet en espéraient «seulement» 11 000 au départ. La collecte sur la plateforme est maintenant terminée mais il est toujours possible de soutenir le projet, pour cela il faut se rendre sur sa page Facebook .
C’est quoi ce Prix du public Ulule ?
Ulule.com, c’est le premier site de «crowdfunding» (financement participartif) en Europe. Et il est français (fondé en 2010 à Paris). Le principe est simple : particuliers, associations ou entreprises déposent leur projet et détaillent un budget à atteindre, une durée de collecte et des contreparties non-financières et exclusives qu’ils offrent en échange du soutien des internautes. Si l’objectif est atteint, le porteur du projet reçoit les fonds, réalise son projet et récompense ses soutiens grâce aux contreparties. Si l’objectif n’est pas atteint, les internautes ayant financé le projet sont remboursés sans frais. La plateforme, elle, se rémunère via un pourcentage pris sur l’argent récolté.
Pour valoriser certains projet, Ulule a mis en place le #ChallengeUlule, dont la deuxième édition s’est déroulée en janvier-février 2018. 187 projets étaient en lice, 7 ont été récompensés : 1 par le Prix des ambassadeurs, Obôem, qui veut transformer les panneaux publicitaires sur les trottoirs en espaces d’exposition d’œuvre d’art. Et 6, dont Le Dernier Vermouth, par le Prix du public, calculé sur le nombre de partages sur Facebook. Le Prix du public offre à ses lauréats une meilleure visibilité sur Ulule et davantage de médiatisation du projet.
La bande annonce de Le Dernier Vermouth :
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