Donner de quoi occuper les animaux d’élevage, cultiver ses produits dans une ferme verticale en plein cœur de ville, produire de la viande à partir de cellules ou contrats poules… Surréaliste ?
Pas du tout ! C’est la rencontre entre le design et l’agroalimentaire. « Le design, c’est inventer de nouveaux produits, services et concepts, détaille Isabelle Verilhac, responsable du développement économique à la Cité du design, une plateforme de recherche et développement basée à Saint-Etienne, et, également, une école en la matière. En agroalimentaire, c’est en transférer la méthodologie aux entreprises sous forme de projets collaboratifs ». Alimentec vient d’accueillir les représentantes de la Cité du design de Saint-Etienne, autour d’un projet particulièrement innovant mené conjointement entre le pôle de Bourg, les Cci de Lyon et Saint-Etienne, avec des outils développés par la Cité du design. Ceux-ci s’appuient sur l’observation des ménages, des clients et plus généralement des usagers pour mettre en place de nouveaux produits. Toute entreprise, TPE ou PME pourra bénéficier de cette expertise, jusqu’alors bien souvent réservée aux seuls grands groupes. Une démarche unique aujourd’hui. La Cité du design propose de faire travailler les entreprises intéressées par grappes avec des designers.
« À la différence des arts, l’industrie ne voit pas l’usager, constate Isabelle Verilhac. Le design est là pour mettre en forme les idées. Notre méthode consiste à dresser un état des lieux des projets innovants sur un sujet, de lister des pistes de recherches, qui vont générer des questions. Ensuite, nous observons les usages pour concevoir les objets ou services répondants aux besoins ». Véritable maïeutique alimentaire la méthode s’interroge. « Comment intervenir dans le bien-être animal au sein des élevages », « comment cultiver hors-sols » , « comment répondre à une croissance de la demande de viande de la part des populations », « comment visualiser le parcours des aliments et réduire la méfiance vis-à-vis des distances » ? Autant de questions posées par une jeune designer, Isabelle Daëron, aux côté de la Cité du design. Questions mais aussi réponses : « certains aliments n’ont pas besoin d’être mis au frais, on peut donc concevoir des boîtes qui les humidifient. Concernant la fraîcheur des aliments, une idée serait un emballage évolutif, qui change de couleur au fil du temps… ».
Économie sociale et solidaire : un écosystème de financement dense
France Active Ain et l’AGLCA ont organisé une table ronde dans le cadre du mois de l’ESS, sur les moyens d’améliorer l’impact de la finance solidaire. « Pour nous, l’économie sociale et solidaire (ESS), c’est d’abord de l’économie. Même si on parle d’activités qui...
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