L’Ain compte près de 4000 entreprises dites « à risques », dont une cinquantaine de Seveso. Cinq d’entre elles vont bénéficier d’un plan de prévention des risques technologiques. Visitez les coulisses de ce système.
Une sonnerie de téléphone retentit : c’est le système de communication d’urgence d’une entreprise du parc industriel de la plaine de l’Ain (PIPA). Un feu ? Une explosion ? Ça pourrait être le cas. « Ce système de communication est utilisé par toutes les entreprises du Pipa, explique Johanna Canitrot, responsable environnement et sécurité auprès du syndicat mixte du site. Le système permet, en cas d’accident, d’alerter toutes les entreprises du parc, ainsi que les mairies et les autorités administratives, comme la gendarmerie, la Préfecture, le Sdiss, la Dreal ». Les entreprises du site peuvent également recevoir par ce biais – ou par la radio – les consignes à suivre. Si les dernières utilisations faites de cet outil en cas de pépin remontent à 2006 – année qui a connu trois accidents – « il est primordial que les entreprises aient les bons réflexes en cas de problème, pour ne pas rajouter d’éléments à l’événement », argumente Johanna Canitrot. Il faut dire que le Pipa concentre une centaine d’entreprises, sur un site certifié Iso 14001. Quatre d’entre elles sont considérées « à risques ». « Nous dénombrons, sur le parc, une multitude d’activités différentes, ajoute-t-elle. Si certaines entreprises présentent des risques, d’autres non et il faut faire évoluer le territoire de telle sorte que chacune trouve sa place ». Une campagne importante d’information et de sensibilisation des entreprises est d’ailleurs mise en place sur le site, « avec une plaquette sur les risques industriels majeurs », complète-t-elle. Par ailleurs, des réunions trimestrielles jouent ce rôle. Elles sont aussi l’occasion, pour les sociétés, lorsqu’un accident est survenu, d’expliquer ce qu’il s’est passé aux autres industriels.
Il n’y a jamais encore eu besoin de déclencher un système d’intervention lourd, ni d’accident gravissime à déplorer sur le site du Pipa. Le syndicat mixte, ainsi que chaque entreprise à risques, a de toute façon son plan de secours. Différents types de problèmes peuvent survenir, et « le risque le plus important définit les périmètres de danger, détaille Johanna Canitrot. En 2006, nous avons dû faire face à une fuite de composés et un feu de façade ». A chaque fois, l’impact environnemental est soigneusement évalué. Les réseaux d’eau, l’air et le sol sont passés au crible, selon la nature du problème. « Différentes barrières sont mises en place pour éviter la pollution », poursuit-elle. Si un déversement de polluants atteint le réseau des eaux usées, des bassins de sécurité, mis en commun entre entreprises, filtrent et traitent. Si le sol est touché : la nappe phréatique sur le parc est suivie, via 60 points d’accès. Ils permettent d’effectuer les prélèvements dans la nappe, qui sont ensuite analysés pour contrôler sa bonne qualité, « et vérifier le non-impact de l’activité industrielle sur le sous-sol, celui-ci étant perméable ». Et dans le cas d’une infiltration, des pompages sont possibles. « Mais en cas d’événement majeur, c’est la Préfecture qui prend la main », précise Johanna Canitrot.
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