Après avoir passé seize ans à la direction de Rossignol, Bruno Cercley tire sa révérence mais restera toutefois président du conseil d’administration. Il sera remplacé par Vincent Wauters début 2021.
Le fabricant isérois de ski et d’équipements de sports d’hiver basé à Saint-Jean-de-Moirans (Isère) a annoncé, ce mercredi, le départ de Bruno Cercley, président depuis 2008, « au cours du premier semestre 2021. Il conservera un rôle non exécutif de président et membre du conseil d’administration », précise la direction.
L’ex-ingénieur aéronautique de 61 ans avait rejoint le leader mondial du ski en 2002, et l’avait quitté en 2005 après son acquisition par Quiksilver. À la tête d’un consortium, il avait fini par racheter Rossignol à Quiksilver en 2008 et en était devenu le directeur général. C’est sous sa houlette que le groupe Rossignol a lancé une collection complète de vêtements et fait son entrée sur le marché du cycle et du VTT, « confortant ainsi son rôle d’acteur majeur de la montagne », ajoute direction.
De son côté, Bruno Cercley s’est dit « très fier d’avoir eu le privilège de diriger les équipes du groupe dans cette incroyable aventure. Nous avons retrouvé notre position de leader sur les skis avec Rossignol, doublé notre part de marché en chaussures, nous avons créé un vrai business textile, en très forte croissance. »
Vincent Wauters, un successeur spécialiste de l’outdoor
Il sera remplacé dans ses fonctions par le Belge Vincent Wauters. Il n’est pas un inconnu dans l’industrie du sport pour avoir notamment dirigé la marque canadienne de vêtements de montagne Arc’teryx (dont il a été le président et membre du comité exécutif d’Amer Sports Corporation, en charge des opérations mondiales) et l’entreprise britannique de bottes Unter Boots. Il intègrera Rossignol dès le 1erdécembre « pour travailler avec Bruno Cercley à la bonne transition de la direction générale du groupe durant le premier trimestre 2021 », indique le groupe. Parmi les missions qui lui ont été confiées, il s’attachera à consolider son cœur de métier tout en continuant de développer l’énorme potentiel que représentent le textile et l’e-commerce.
Fin septembre, le groupe Rossignol avait annoncé vouloir supprimer 92 emplois en France afin de « redimensionner son activité industrielle liée au marché du ski et s’adapter à son évolution profonde ». Ce plan social prévoit notamment la suppression de 61 postes dans l’usine de Sallanches, la seule à fabriquer encore des skis “made in France ».
Photo Une – Crédit photo Rossignol
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Par Patricia Rey
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Article paru dans Eco Savoie Mont Blanc, le 25 septembre 2020 :
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