Si un bras de fer avait opposé le groupe de Voiron à Benoit Laval fin 2019, cette fois les négociations ont été rapides et concluantes : le groupe Rossignol se sépare donc des marques Raidlight et Vertical, quatre ans seulement après les avoir achetées.
Quatre ans après l’avoir rachetée, Rossignol se sépare de Raidlight-Vertical, spécialiste des équipements pour le trail et les activités outdoor (chassures, vêtements, sacs, accessoires). L’entreprise de Saint-Pierre-de-Chartreuse (Isère; à la frontière de la Savoie) est reprise par… le fondateur de Raidlight en 1999, Benoit Laval, qui avait ensutie repris Vertical en 2010.
Cette opération est ménée « avec la collaboration de Vincent Thibaudat ex-directeur général de Raidlight-Vertical, ainsi qu’un groupe d’une vingtaine d’actionnaires privés sélectionnés (auquel se joint le fond d’investissement Calao déjà actionnaire jusque 2016), passionnés et pratiquants d’outdoor pour la plupart », précise le communiqué.
Lorsque Rossignol avait repris les deux marques, la structure comptait 55 salariés pour 6,5 M€ de chiffre d’affaires. C’est aujourd’hui près de 8 M€ de CA, d’après le même communiqué, mais avec seulement 24 salariés.
Bras de fer autour d’un atelier, fin 2019
Après avoir quitté Rossignol (intégré lors de la vente de 2016), pour cause de divergences stratégiques, Benoit Laval avait tenté, en octobre2019, de reprendre l’atelier de prototypage de Raidlight-Vertical. Mais les négociations avec le groupe de Voiron avaient échoué, ce qui avait au passage provoqué la suppression d’une demi-douzaine d’emplois.
Cette fois, les discussions, entamées au début du mois, ont abouti. « Nous sommes très honorés et fiers d’avoir réussi à lever 2,2 millions d’euros de capital en quelques semaines pour l’acquisition et le fond de roulement, auprès de nos anciens et fidèles actionnaires et auprès d’autres acteurs privés, tous passionnés d’outdoor», précise Vincent Thibaudat.
Benoit Laval explique lui que les repreneurs veulent «continuer de faire de Raidlight et de Vertical des marques françaises innovantes et dynamiques, de continuer le chemin vers des produits toujours fonctionnels et en même temps plus éco-responsables.» Il compte aussi «renouveler la gamme spécifique fabriquée en France dans notre atelier de Saint-Pierre en Chartreuse.»
Pour Rossignol, détenu par lefond scandinave, Altor (majoritaire) avec l’appui du chinois IDG Capital, c’est la deuxième cession en quelques semaines d’entités rachetées pourtant peu de temps auparavant : en juin dernier, le groupe avait en effet revendu les vélos Time, repris également en 2016, à l’Annécien WaTTfornow.
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