À la veille de l’hiver, le Syndicat national des moniteurs du ski français fait le point et affiche ses ambitions pour 2023.
Avec ses 17 000 “pulls rouges” (et 300 nouveaux diplômés par an) répartis dans 220 écoles, 2,5 millions de clients, 4 000 jeunes en formation, l’École du ski français (ESF) est leader dans l’enseignement du ski. Elle détient 87 % de l’offre. Son chiffre d’affaires pour 2021-2022 atteint 310 millions d’euros, soit +9,5 % par rapport à 2019. Et 2023 devrait être supérieure, avec des réservations déjà en hausse de 38 % par rapport à un an plus tôt… Preuve aussi que les clients, à 70 % Français (et 30 % d’Anglais, Belges, Néerlandais, Suisses…), anticipent davantage. À grand renfort de digitalisation, quand on sait que 80 % des cours de ski sont désormais réservés en ligne.

Des pistes… de diversification
Dans cette logique, la place de marché Mon-sejour-en-montagne.com, créée en 2017 par le Syndicat national des moniteurs du ski français (SNMSF), monte en puissance et devient une plateforme de réservation de séjours et d’activités en montagne (hébergements et transports inclus) toute-saison, au service des territoires. Depuis peu, et en partenariat avec le groupe de presse Ebra (Le Dauphiné Libéré), elle intègre un média d’informations sur les stations pour aider les clients à préparer leur séjour.

« Notre objectif est de devenir un site référent en montagne, en proposant une offre complète pour simplifier le parcours client », se félicite Éric Brèche, le président du SNMSF, syndicat et acteur engagé du territoire.
En 2022, la place de marché a généré un volume d’affaires de 142 M€ (contre 70 M€ en 2017), dont 120 M€ de cours de ski, l’équivalent de 35 % du chiffre d’affaires. Environ 60 % des commandes été ou hiver sont “multimarchands”, à raison d’au moins deux activités par panier, dont le prix moyen s’élève à 350 euros.
Par ailleurs, et pour compléter son offre toute-saison, le SNMSF lance “Mon Aventure montagne”, un nouveau concept d’encadrement dédié aux 3-12 ans (stages à la demi-journée), en partenariat avec les syndicats nationaux des guides (SNGM) et accompagnateurs en montagne (SNAM), pour leur faire découvrir le milieu montagnard au travers d’activités ludo-pédagogiques.
« Parce que la montagne peut être enneigée ou pas ! », pointe Éric Brèche, qui rappelle « le rôle d’éducateur sportif du moniteur, qui apprend et encadre ».

« Cet été, quatre ESF pilotes (Les Menuires, Peisey-Vallandry, Morzine et Montgenèvre) ont testé la formule, qui sera déployée l’an prochain dans une vingtaine de stations« , explique Jérémie Noyrey, directeur général-adjoint du SNMSF. Autre bonne nouvelle pour l’ESF : elle a été choisie par le Club Med pour développer et encadrer ses activités été/hiver. « Cette évolution va engendrer un profond changement dans les habitudes des moniteurs », relève Jean-Marc Simon, le directeur général du SNMSF. Car la volonté clairement affichée du syndicat est de lisser l’activité des moniteurs sur l’année et, in fine, de pérenniser les emplois à la montagne.
Un fonds de dotation de 500 000 euros
Lancé en 2020, le fonds de dotation Enfance & Montagne du SNMSF, qui y injecte 200 000 euros par an, vise à soutenir et relancer les classes de découverte. Doté de 500 000 euros en 2022-2023, il va permettre à 12 500 élèves de partir à la montagne et de pratiquer davantage d’activités (ils étaient 9 500 l’an dernier, sur la base de 1 000 € versés à 370 classes), hiver comme été. L’an dernier, 125 000 euros ont été alloués par des donateurs, à l’instar de Poma, Les 2 Marmottes, la Banque populaire Aura… et la fondation Emmanuel-Faber. « Nous allons organiser quatre soirées caritatives pour abonder ce fonds et sensibiliser le monde économique et politique à cette cause », annonce Jean-Marc Simon, le DG du SNMSF. Une aura lieu à Annecy, le 3 février, au centre des Pensières, en présence d’Emmanuel Faber, ex-PDG de Danone, et de Martin Fourcade (on ne le présente plus) ; et une autre à Courchevel, le 8 avril, avec le champion de ski Alexis Pinturault.
Patricia Rey
Photo Une : Eric Brèche, président du SNMS, entouré de Jean-Marc Simon, dg (à gauche), et de Jérémie Noyrey, dg adjoint.
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