Ce plan de soutien et de relance de 400 millions d’euros adopté mercredi 24 février par les conseillers généraux en faveur de l’écosystème montagnard vient compléter le plan de l’État de 4 milliards. Surtout, il vise à prendre en compte les « oubliés du gouvernement », jusqu’alors exclus de tous les dispositifs, à commencer par les entreprises nouvellement créées ou reprises en 2020, les ski-clubs (loisirs et compétition) et associations sportives, les centres de vacances indépendants, les professionnels de santé libéraux et les viticulteurs de montagne. Ce plan, qui attribue 200 millions d’euros d’aides directes, comprend aussi un prêt montagne Auvergne-Rhône-Alpes React EU de 10 000 à 30 000 euros à taux zéro et remboursable sur sept ans, avec un différé de deux ans (et sans garantie). Via ce prêt, l’objectif est de mobiliser in fine une enveloppe globale de prêts de 304 millions d’euros, avec le concours de la Région (38 M€), de la Bpi (114 M€) et des banques du réseau (152 M€). Toutes les entreprises de moins de 250 salariés et les associations employeuses peuvent en bénéficier.
Au-delà des mesures d’urgence, et pour répondre au changement climatique, ce plan intègre un volet de relance de 70 millions d’euros pour favoriser la diversification de l’offre touristique sur toute l’année, avec la volonté affichée de faire d’Auvergne-Rhône-Alpes la première région durable à l’échelle européenne. À ce titre, la Région financera les investissements qui participeront à la transition énergétique des stations (urbanisme raisonné, mobilité douce et décarbonate, préservation des espaces naturels, gestion durable des ressources en eau et en électricité sur les domaines skiables).
Pour mémoire, Auvergne-Rhône-Alpes est la première destination touristique mondiale en hiver, avec 197 stations de sport d’hiver et plus de 50 millions de nuitées (hors Covid). Le tourisme hivernal en station représente 120 000 emplois directs et 400 000 indirects pour un chiffre d’affaires estimé à environ 7,5 milliards d’euros.
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