Vins du Bugey : Un fleuron à défendre

par | 22 mars 2023

L’appellation veut gagner en visibilité et développer sa notoriété. C’est la feuille de route que s’est donné son syndicat pour cette année 2023.

« Malgré le contexte inflationniste et les problématiques liées au changement climatique, nous restons optimistes, annonce Jean-Luc Guillon, président du Syndicat des vins du Bugey. Le commerce marche bien et avec une récolte moyenne, pour certaines de nos appellations, nous allons être en rupture de stock assez rapidement. Pour cette année, la difficulté va être de produire une belle récolte afin de maintenir notre activité d’exploitation. L’autre préoccupation concerne le coût des matières sèches qui a pris entre 10 et 15 % pour les bouchons en liège et entre 40 et 50 % pour les cartons. Il en est de même pour les capsules et les bouteilles en verre, sans oublier l’électricité qui est jusqu’à cinq fois plus chère. Ce n’est plus tenable. »

Cultiver l’image

Le point positif, c’est la récolte de 2022, en hausse de 130 % par rapport à 2021. Les 448 hectares qui ont été récoltés sur les trois zones de production (Belley, Montagnieu, Cerdon) ont produit 21 323 hectolitres. Afin de développer sa notoriété et son image de marque, le syndicat mise sur la communication en faisant appel à l’agence lyonnaise Rouge Granit. Son directeur, Laurent Courtial, a indiqué qu’il fallait renforcer la stratégie digitale et organiser des temps forts avec la presse spécialisée et les influenceurs lyonnais. « Cette appellation, la plus jeune, a les atouts pour séduire la nouvelle génération qui est en recherche de qualité et de nouveauté. Avec Savoie Mont-Blanc, le Beaujolais, le Jura et la Suisse nous sommes entourés de grandes marques. Nous devons défendre l’AOC Bugey », a-t-il argumenté.

Dans l’espoir d’une simplification administrative permettant aux vignerons de faire leur métier, le syndicat peut compter sur le Plan filière viticole 2023-2027. « Celui-ci prend le relais du Plan Bugey qui s’est terminé en fin d’année 2022 et tourne autour de quatre axes : le développement d’une viticulture compétitive et pérenne, le développement économique des entreprises, le développement de l’œnotourisme et le renforcement de la notoriété des vins de la région », a détaillé Isabelle Seigle-Ferrand, déléguée générale du Comité vin (Vinaura).

Enfin, s’il affiche un déficit de 46 845 €, le syndicat n’y voit rien d’alarmant.


Carole Muet

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