Le projet de transformation du tissu industriel local est soutenu par France Relance.
Le projet Accel 4.0 de l’UIMM (La fabrique de l’industrie) de l’Ain reçoit un nouveau coup de pouce substantiel de l’État. Cécile Bigot-Dekeyzer, préfète de l’Ain, a profité de rendre visite le 10 mars à l’organisation professionnelle et à son centre de formation, l’AFPMA, pour remettre un chèque France Relance de 690 000 euros à la première. Le projet, réalisé en partenariat avec l’Institut polytechnique de Grenoble, l’AFPMA et le lycée Carriat de Bourg-en-Bresse, vise à favoriser la transformation du tissu industriel local, développer de nouveaux produits et adapter les compétences aux enjeux du développement de l’industrie.
« À l’origine, nous voulions développer quatre thèmes : la digitalisation de l’offre, la re-fabrication additive, l’intelligence artificielle (IA) et l’industrie écoresponsable. La réalité financière ne nous autorisait que deux thèmes et demi. Ces 690 000 euros vont permettre d’avancer la partie transition écologique et de compléter ce qu’il manquait sur l’IA », explique Emmanuelle Perret, directrice du développement de l’UIMM de l’Ain et co-titulaire de la chaire “Transformation 4.0”.
La rencontre difficile de deux mondes
Si Accel 4.0 est prometteur pour l’avenir de l’industrie, son développement ne se fait pas sans difficulté. « Ce projet permet aux mondes de l’entreprise et de la recherche de se rencontrer, ce qui n’est pas forcément évident pour les différentes parties. Il faut réussir à lever ces freins qui les séparent », s’exclame Claude Bordes, vice-président de l’UIMM. Entre une valorisation considérée comme un parent pauvre dans le monde scientifique et le manque de temps à consacrer à la recherche par les PME, les obstacles ne manquent pas. Accel 4.0 cherche à effacer les barrières entre ces deux univers et à accompagner les sociétés dans les enjeux et défis du quotidien. « Les entreprises sont escortées dans leurs réflexions par les chercheurs et peuvent accueillir des études de terrain, des ingénieurs en stage. Ce programme leur ouvre de vraies opportunités », conclut Emmanuelle Perret.
Joséphine Jossermoz
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