« Plutôt à poil qu’en fourrure » pouvait-on lire, dans les années 90, sur des affiches publicitaires de l’association PETA (défense des droits des animaux) où s’affichaient dévêtus cinq top-models parmi les plus célèbres du moment. Cette campagne connut un succès retentissant et conférera à l’association une importante notoriété, sans aucun doute dopée par la plastique irréprochable des mannequins photographiés. Depuis, PETA s’est donc spécialisée dans ce type de provocation, faisant régulièrement appel à des célébrités comme à des militants dénudés pour promouvoir sa cause, avec toujours une forte audience à la clef.
L’exemple a d’ailleurs été largement copié par d’autres, de la campagne contre l’anorexie orchestrée par Oliviero Toscani, au très récent calendrier des ouvriers licenciés du fabricant de chaudières Chaffoteaux. Ainsi, la nudité servait depuis longtemps à vendre des produits, elle permet aussi désormais de revendiquer.
C’est dans le même esprit que, samedi dernier, 713 volontaires se sont rassemblés nus dans un vignoble du Maconnais, à l’initiative de Greenpeace, sous l’objectif du photographe américain Spencer Tunick, célèbre pour avoir déjà organisé ce type d’installation au quatre coins du monde (Barcelone, Lyon, Melbourne…).
Le prétexte, cette fois-ci, était de dénoncer l’impact des changements climatiques sur la viticulture française, à quelques mois du prochain sommet de Copenhague censé prolonger le protocole de Kyoto.
Et ça marche. Alors que tout a déjà été dit – ou presque – sur le sujet, nous étions plusieurs dizaine de médias régionaux et nationaux à couvrir l’événement, attirés par le sensationnel de la situation. Une conférence de presse n’aurait, à l’évidence, pas eu la même couverture.
Quant aux centaines de figurants qui ont posé plusieurs heures nus dans les vignes, heureusement pour eux, il faisait très chaud ce samedi 3 octobre…
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