Le workshop De bout en bois a réuni 29 étudiants sur quatre jours au Campus régional du bois. Les élèves de différents cursus ont conçu un mobilier paysager, inauguré sur un sentier du Plateau d’Hauteville.
Niché sur les hauteurs de la commune de Plateau d’Hauteville, le Campus régional du bois a accueilli une nouvelle expérience en ce mois d’avril. Organisé par l’interprofession Fibois 01 (avec Cécile Devesa, chargée de mission construction bois, comme principale cheville ouvrière), la Maison familiale rurale des métiers du bois (MFR) et l’École technique du bois (ETB) en partenariat avec l’École nationale supérieure d’architecture de Lyon et Saint-Étienne (Ensa), le workshop De bout en bois proposait une immersion interécoles pour découvrir la filière.
« Après avoir constaté que les métiers du bois étaient trop cloisonnés, l’objectif a été d’ouvrir nos portes à des étudiants d’architecture et les mettre en relation avec des futurs charpentiers », explique Valerie Chevallon, directrice et chargée de l’accompagnement des entreprises de Fibois 01. L’opportunité pour huit élèves de l’Ensa et 21 apprentis de la MFR (BP charpente) et de l’ETB de collaborer pendant quatre jours sur un projet d’aménagement public paysager.
Du processus de conception à l’installation finale, en passant par la fabrication, les étudiants ont uni leurs savoir-faire pour élaborer un produit en bois réaliste et utilisable. Ces derniers ont réalisé un banc en forme de S conçu autour d’un arbre qui sera installé au début d’un sentier de la commune. « En amont de la réalisation du mobilier, les élèves ont visité la forêt pour un premier repérage et ont été sensibilisés aux enjeux forestiers locaux », précise Valérie Chevallon.
Faire le lien
« Nous sommes partis de rien, nous devions travailler à partir de la source de bois et de notre imagination, à partir des plans du site », explique Cécile, en première année de Master à l’Ensa Lyon. En tant que futurs architectes, les élèves de l’école ont pu apporter leur expertise technique tout en découvrant la fabrication en temps réel.
« En général, le concept revient aux architectes et la construction aux charpentiers, explique-t-elle. Il y a très rarement de communication entre les deux parties. Tout le contraire de ce workshop où l’on apprend à travailler en groupe et où l’on découvre les limites de chacun. » Voilà donc l’intérêt de cette première expérience : mettre en relation architectes et professionnels du bois de demain pour imaginer une nouvelle manière de collaborer.
À travers la répartition des tâches entre différents groupes, les étudiants ont eu la chance d’assimiler plusieurs techniques de conservation, de découpe et d’assemblage du bois. « Nous créons, nous essayons, nous échouons et nous trouvons des solutions », résume avec un sourire Baptiste, apprenti en première année de BP charpentes.
Cerise sur le gâteau, l’équipement en bois a été présenté à des professionnels de la filière, venus rendre hommage aux jeunes travailleurs. « Si le retour de l’expérience sonne comme positif, je peux vous assurer qu’une prochaine édition verra le jour ! » se réjouit Valérie Chevallon.
200 : Le Campus régional du bois forme plus de 200 élèves répartis dans différentes formations liées au secteur.
Thibault Jeanpierre
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