Nicolas Sarkozy le rappelle régulièrement : la France doit s’engager efficacement dans la grande lutte contre la pollution, le réchauffement climatique et la consommation d’énergie.
Une des mesures phares de cet axe politique pourrait être la création d’une taxe carbone dont l’apparition est envisagée dès la Loi de Finances 2010. Grâce à cette mesure, le gouvernement espère évidemment participer à la protection de l’environnement par la baisse des émissions de CO2, mais aussi contribuer à la relance de la croissance.
Dans son combat pour instaurer ce nouveau dispositif, la France pourra compter sur le soutien de la Suède, nouveau président de l’Union Européenne depuis le 1e juillet et pour les six mois à venir, qui souhaite motiver ses partenaires à suivre son exemple. En effet, ce pays a mis en place le principe de la Taxe Carbone depuis 1991 et se vante d’avoir depuis, réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 9% tout en obtenant une croissance économique de 48%.
Mais comment faire aussi bien chez nous ? Par un subtil jeu de transfert des charges, selon notre Président de la République, « plus nous taxerons la pollution et plus nous pourrons alléger les charges qui pèsent sur le travail ». Sans compter le fait que l’économie verte devrait, dans les prochaines années, s’imposer comme une des principales sources d’innovation, de création d’emplois et de richesse… Au fil des ans, la Taxe Carbone pourrait donc bien s’inscrire comme un élément de croissance pour les entreprises.
Quant à un éventuel impact négatif sur la consommation des ménages, Jean-Louis Borloo rêve de le gommer par la distribution de « chèques verts » qui permettrait de « ne pas affecter le pouvoir d’achat des Français » dixit le ministre de l’écologie.
En revanche, et contrairement à ce qui avait pu être annoncé, on voit mal, après les cadeaux aux entreprises et aux particuliers, comment la Taxe Carbone pourrait aussi servir à compenser les 22 milliards de manque à gagner engendrés par la disparition de la Taxe professionnelle. Pour cela, il faudra sans doute créer un nouvel impôt…
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