Si le bilan carbone est aujourd’hui une démarche volontaire, il pourrait bientôt devenir obligatoire pour les entreprises de plus de 500 personnes. Quelle est la démarche à suivre et dans quel intérêt ? L’ademe répond à ces questions.
Economique, environnemental et sociétal, les raisons qui poussent à réaliser un bilan carbone sont multiples, mais elles ont un point en commun : lutter contre le changement climatique. La méthode bilan Carbone®, développée par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) permet de comptabiliser, sur l’année, les émissions de gaz à effet de serre directes ou induites par l’activité d’une entreprise. Créé en 2004, cet outil au service des entreprises vient de sortir sa version 6 en février dernier. Plus adapté aux entreprises, il permet de calculer l’ensemble des gaz émis (six sont pris en compte) et de trouver des solutions pour les réduire. Des matériaux, en passant par le transport en amont, puis la transformation, jusqu’au produit fini et son déchet, tout est mesuré. Dès lors qu’une entreprise décide de réaliser un bilan carbone, elle doit faire appel à un utilisateur ou un bureau d’étude agréés par l’Ademe. Celui-ci organise la démarche en six étapes. « Tout d’abord cette personne doit sensibiliser l’ensemble des membres de l’entreprise à l’effet de serre. Ensuite, elle définit le champ de l’étude afin de récolter des données. Une fois les calculs réalisés des graphiques mettent en évidence les émissions de gaz. A partir de là, l’expert établit des pistes de réduction et finit par les mettre en action, explique tout simplement François Savoie, ingénieur à l’Ademe, invité lors d’une soirée énergie à la CCI de l’Ain. Je ne citerais qu’un seul exemple. En remplaçant sa vieille chaudière fioul contre une chaudière à gaz, une maroquinerie de luxe de l’Ain a réduit de 2/3 ses émissions de gaz en matière de chauffage. Elle a également mis en place un système de covoiturage. Ce sont parfois de petits investissements financiers et personnels, mais l’enjeu est de taille. De plus en devançant ses obligations réglementaires et fiscales, les entreprises peuvent communiquer en externe et anticiper les demandes des clients. »
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