Tout le monde connaît Photoshop, le logiciel de retouchesd’images, leader sur son marché. Personnellement, je suis capable de passer des heures à transformer une photo, découvrant avec délectation de nouvelles applications à ce programme informatique. Et je ne doute pas que nombre d’entre vous ont déjà goûté aux joies de la manipulation d’images, que se soient par petites touches ou de manière compulsive, grâce aux énormes moyens proposés par Photoshop ou à l’aide de petits softwares moins professionnels et plus faciles d’utilisation. Quoi qu’il en soit, l’avènement de la photographie numérique a largement contribué à la démocratisation de ces techniques de retouche.
C’est justement la large utilisation de ces techniques qui pousse aujourd’hui une députée des Bouches du Rhône à déposer une proposition de loi visant à faire apparaître sur certaines publicités la mention « photographies retouchées afin de modifier l’apparence corporelle d’une personne ».
Il me semblait pourtant évident que la publicité n’avait pas pour mission d’être le reflet fidèle d’une réalité mais bien d’essayer de nous faire rêver (avec plus ou moins d’élégance, il faut bien l’avouer). Ainsi, lorsqu’une marque de lessive nous présente des consommateurs Lambda refusant d’échanger leur paquet de poudre à blanchir contre deux paquets d’une marque concurrente, peut-on croire qu’il ne s’agisse pas d’acteurs engagés pour se donner la réplique ? Et faut-il nécessairement affronter des lions pour déguster des cacahouètes ?
Une solution pourrait être de condamner toutes ces entreprises pour publicité mensongère. L’autre consiste à accepter que la publicité, comme elle l’a d’ailleurs toujours fait – s’accorde quelques libertés pour séduire. Bien sûr, la facilité d’utilisation de cette nouvelle génération de logiciels pousse parfois à quelques excès, mais nous restons libres de faire preuve de discernement et de sens critique. Croire en la publicité revient souvent à croire au Père Noël.
0 commentaires