Economique. Voilà un mot à double sens. Le premier se rapporte à la production, la distribution et la consommation des richesses et des biens dans une société, tandis que le second fait référence à l’épargne.
Mais justement, voici que ces deux définitions se télescopent. En effet, la logique économique d’aujourd’hui, sortie de crise oblige, nécessite, de plus en plus souvent, d’associer deux visions qui peuvent pourtant apparaître opposées. Ainsi, l’entreprise soucieuse de développer ses marchés devra créer des produits et services capables de lui assurer rentabilité, prospérité, pérennité, mais aussi séduire sa clientèle en lui offrant, ne serait-ce que l’illusion, de dépenser moins.
Ce paradoxe trouve son paroxysme dans le secteur de l’automobile. Pour survivre et retrouver le chemin de la croissance, les constructeurs doivent aujourd’hui inventer la voiture de demain, celle qui déclenchera de nouveau l’impulsion d’achat, celle qui proposera un véritable renouvellement du genre, mais aussi celle qui détachera définitivement l’automobiliste de la lourdeur des contraintes financières actuelles, à la fois moins chère à l’achat et à l’entretien.
Cette voiture du futur, vedette du dernier salon de Genève, se dessine chaque jour davantage. Parmi les principales pistes explorées, les innovations environnementales l’emportent haut la main, avec la farouche intention d’en finir avec la dépendance au pétrole. Toyota, Chevrolet, Renault, Peugeot, Opel… proposent tous leur vision du véhicule nouvelle génération. Même Traban travaillerait sur un prototype écologique pour préparer son grand retour.
Mais il reste encore d’énormes difficultés à régler avant d’imposer ces nouveaux modèles. Car si la voiture électrique semble prendre l’ascendant, celle-ci reste encore soumise à des difficultés – rédhibitoires pour le consommateur – d’autonomie et de vitesse. Enfin, si les constructeurs ont intégré cette évolution, qu’en est-il de leurs nombreux sous-traitants ? La logique économique de ces derniers pourra-t-elle s’accommoder de cet élan écologique ?
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