La campagne officielle des élections européennes, débutée le 25 mai dernier, se poursuit encore jusqu’au 6 juin à minuit, veille du scrutin en France. Au total, 160 listes ont été validées par le ministère de l’intérieur dont 21 pour la région Sud Est (Rhône Alpes – PACA – Corse). On y retrouve bien sûr les principaux mouvements politiques nationaux (PS, UMP, MoDem…) mais aussi la très médiatisée « liste antisioniste » de Dieudonné ou encore le lot habituels d’originaux de tout poils, à l’instar des listes « cannabis sans frontière » ou « Europe de Gibraltar à Jérusalem » qui envisage notamment de détruire les principaux monuments de Paris, de réintroduire l’ours slovène dans le jardin du Luxembourg et de remettre une médaille à Vladimir Poutine « pour l’ensemble de son œuvre ». Ajoutons à cela la présence de quelques personnalités du show-biz comme Patrice Drevet ou Francis Lalanne pour obtenir une vision exhaustive de ces prochaines élections.
Ce joyeux panachage peut-il expliquer le manque apparent de motivation des électeurs ? Moins d’un Français sur deux pourrait en effet s’exprimer dans les urnes dimanche prochain.
Il faut dire, à leur décharge, que les deux grands partis hexagonaux ne font rien pour arranger les choses, mais ajoutent plutôt à la confusion. Ainsi le PS, non content de rester hermétique à toute cohésion, continue-t-il invariablement de surfer sur la vague du « vote sanction ». Quant à l’UMP, il a pour lui le mérite de faire preuve d’originalité en inventant le concept de « candidature sanction », presque aussi infamante qu’un limogeage. Pas étonnant qu’avec de tels exemples, les électeurs manquent d’enthousiasme face à l’Europe.
Quant à ceux qui iront quand même voter, gageons qu’une large frange le fera uniquement par soutien à leur parti politique d’attachement.
Dans ce grand méli-mélo, il reste bien peu de places pour les véritables enjeux d’une Europe unie.
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