Tout le monde connaît la fable d’Esope « le garçon qui criait au Loup » dans laquelle un jeune berger, à force de donner de fausses alertes, ne trouve personne pour lui venir en aide le jour où le danger est bien réel.
Cette apologue pourrait facilement s’appliquer au comportement de nos gouvernants qui, à force d’obscurantisme, de promesses non tenues, voire de trahisons, ont ensuite bien du mal à nous convaincre du bien fondé de certaines démarches.
Un des exemples les plus flagrants concerne la réticence de la population à se faire vacciner contre la grippe A. En effet, pourquoi refuser de se protéger contre un virus potentiellement dangereux et hautement contagieux ? La réponse est, à l’évidence, à chercher dans la gestion de la situation par le gouvernement. Car on ne peut s’empêcher de mettre en parallèle les accointances de notre ministre de la santé, Roseline Bachelot, avec l’industrie pharmaceutique et l’achat de 96 millions de doses de GlaxoSmithKline et autres médicaments antiviraux. On ne peut non plus s’empêcher de penser que le vaccin, susceptible d’entraîner le syndrome le Guillain-Barré, est peut-être plus dangereux que la grippe. Difficile enfin de ne pas rapprocher cet événement du scandale du sang contaminé…
L’autre actualité forte du moment, la réforme de la taxe professionnelle ne fait pas meilleure impression. Est-il réellement possible que le Président ait décidé de cette importante réforme sans avoir au préalable pensé à une solution de remplacement pour le financement des collectivités locales ? On imagine plutôt cette décision comme une manoeuvre stratégique pour accroître la mise sous tutelle des collectivités locales. Là encore, la gestion du dossier manque alors cruellement de transparence et la volonté de Nicolas Sarkozy de ne pas se présenter devant les maires de France lors de leur dernière AG ne fait qu’accentuer cette impression.
Mais en matière d’opacité, la France ne détient pas le monopole comme le prouvent les dernières actualités européennes. C’est en effet sans aucun recours au suffrage universel que vient d’être nommé le premier président du Conseil européen. Quant au gagnant, le Belge Herman Van Rompuy, chacun s’accorde déjà à dire qu’il fera un merveilleux…homme de paille.
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