La première pierre du chantier, commencé en septembre, a été posée ce vendredi 17 janvier.
Un des quartiers les plus anciens de Bourg-en-Bresse a vu son paysage changer depuis plusieurs mois. Pour cause, l’opération Les Vennes a pour objectif de réhabiliter 95 logements et d’en construire 100 neufs. « Une réelle mutation du secteur », s’enthousiasme Isabelle Maistre, présidente de Grand Bourg Habitat, lors de la pose de la première pierre, le 17 janvier. Prévu pour le printemps 2027, le nouveau quartier accueillera des logements collectifs et individuels, avec « un poumon vert », un parc urbain pensé avec les habitants. Le coût total de l’opération s’élève à 30 millions d’euros. Un projet de grande envergure porté par l’organisme logeur, avec la Ville de Bourg-en-Bresse.
Un chantier majeur
Le bailleur social a mandaté la société de construction Floriot, pour constituer un groupement d’entreprises locales et conduire l’ensemble des travaux. « L’alchimie est parfaite entre la mairie, Grand Bourg Habitat et le groupement », témoigne David Soret, président de ladite société. Le chantier innove en recourant à des écomatériaux comme le béton de chanvre, à la fois plus résistant et plus durable. Les habitants vont pouvoir respirer avec 2 800 m² de toitures végétalisées et près de 16 000 m² d’espaces végétaux, comprenant une aire de jeux et un espace plein air. Pendant toute la durée des opérations, les résidents du quartier pourront se retrouver au Café des Vennes, un lieu dédié, conçu par Iris Groupe Léon Grosse, également en charge de la réhabilitation, pour « créer du lien et de la cohésion sociale ».
Une politique d’investissements forte
Plus tôt dans la journée, Grand Bourg Habitat organisait sa cérémonie des vœux pour ses nombreux collaborateurs et les élus locaux. Quand bien même l’instabilité politique actuelle met en attente le financement de différents projets en l’absence de subventions de l’État, Isabelle Maistre a annoncé « une politique d’investissements hors normes » cette année. Le bailleur social prévoit une enveloppe de 39 millions d’euros. Celui-ci entend notamment poursuivre les réhabilitations. Après en avoir réalisé 500 en 2024, il s’est fixé un objectif de 1 800 pour les dix prochaines années. Aussi, de « grandes conversations » seront organisées avec les locataires (11 800 pour l’ensemble du parc). L’opération Les Vennes représente ainsi la première pierre de l’édifice 2025 de Grand Bourg Habitat.
Un bâtiment bientôt détruit ?
Par ailleurs, le 10 janvier dernier, un diagnostic structurel mandaté par Grand Bourg Habitat a mis en exergue des fragilités structurelles au niveau des coursives de desserte des logements de l’ensemble du bâtiment situé aux 2 et 4 rue Antoine de Saint-Exupéry. Aussi, le maire a décrété un arrêté de mise en sécurité ordinaire. Les 72 locataires de l’immeuble ont dû être relogés puisque, pour consolider les coursives, un dispositif d’étaiement serait nécessaire qui obstruerait l’accès aux logements. « Il n’y a pas d’autres solutions », a assuré Jean-François Debat. L’étayage des coursives représenteraient une dépense 200 000 euros par an pour Grand Bourg Habitat. La question d’une possible rénovation est en suspens car le bâtiment était promis à la destruction en 2028. En attendant une prochaine décision du bailleur, le site va être mis en sécurité par la ville.
Thibault Jeanpierre
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